26 novembre 2007

Top 10 des ( mauvaises) façons de rompre

10.Mon ex et moi on veut se laisser une chance
9. Tu es trop grano
8. Tu m’intimides
7. Tu es trop petit
6. Je pars au Japon dans deux ans
5. C’est pas un bon timing
4. Tu es trop intelligente
3. Tu es trop fine
2. Je ne le sens pas
1. Désolé! Non merci.

18 novembre 2007

Propreté

Avec les avancés de la science, on peut maintenant prendre une pilule pour arrêter les menstruations. C’est une excellente chose. Les menstruations c’est pas pratique : c'est salissant, ça donne mal au ventre, ça crée des sautes d'humeur qui nous font passer pour des folles et en plus ça nous rend indisponible sexuellement une semaine par mois. Plus on y pense, plus cette pilule là est une bonne nouvelle.

Tellement, qu’on devrait mettre au point l'équivalent pour les hommes. Ça pourrait être un inhibiteur de testostérone. C’est très problématique la testostérone : ça crée des pics de désir qui peuvent causer des conflits dans le couple, ça rend agressif, ça empêche les gars de réussir à l'école et ça cause des guerres dans le monde.

Plus simple que ça, on pourrait simplement couper les couilles des garçons vers 14-15 ans, avant qu’ils deviennent des agresseurs en puissance. Ils pourraient congeler une quantité suffisante de sperme pour leur assurer une progéniture nombreuse, puis procéder à l'ablation des testicules. Du coup on règlerait le problème de la contraception. Ça serait merveilleux! Tout le monde égale, pas de up pas de down, pas de coup de gueule, bref plus de passion ! On pourrait enfin se consacrer à une sexualité exclusivement récréative.

En plus, avec la technologie, l’orgasme par ordinateur est à nos portes. Ça nous éviterait d’avoir des contacts avec les sécrétions, les odeurs et le poil de notre partenaire. Il me semble que ça serait moins salissant.

14 novembre 2007

La rupture (prise 2)

Aussi, il est tentant de rester dans la douleur et la tristesse, comme si se rétablir anéantissait l’amour qu’on a éprouvé pour l’autre, comme si reprendre le fil de sa vie diminuait l’intensité de nos sentiments pour cette personne, comme si la profondeur de la déchirure gardait cet amour vivant. Pourtant, peu importe le temps de rétablissement, peu importe le nombre de litres de larmes versées, personne ne pourra enlever la marque que cet amour aura laissée dans notre cœur.

Nous sommes maintenant prêts à entamer une étape cruciale du rétablissement : la décontamination des souvenirs. Il s’agit de se réapproprier les lieux, les sons, les odeurs qui sont associés à l’ancienne douce moitié. Il ne s’agit pas d’oublier qu’ils ont été associés à une voluptueuse passion mais de rétablir un espace où ils pourront accueillir d’autres souvenirs, d’autres histoires, d’autres rêves.

11 novembre 2007

La rupture

Ce qui est difficile lors d’une rupture, mis à part survivre, c’est de garder un souvenir réaliste de cette relation. S’il peut être tentant de se remémorer uniquement les points négatifs, afin de survivre, inévitablement les points positifs nous rattraperons un jour et nous serons probablement tiraillées par l’envie de faire un retour. En effet, comment résister à l’envie de rappeler Charmant lorsqu’on se remémore ses mains pressant les nôtres, sa bouche moulée à la nôtre, les caresses affolantes, la connexion parfaite des corps, ces moments où la réalité n’existait plus, les fois où il a ouvert son coeur, les fois où malgré l’éloignement les âmes se sont fusionnées, les moments où vous avez entrevu une vie commune.

La solution réside probablement dans un réalisme bien dosé qui consiste à se rappeler pourquoi on est partie et à s’injecter les bons souvenirs à dose homéopathique afin de ne pas les oublier, afin de se faire du bien, mais surtout pour éviter qu’ils nous éclatent en plein visage à un moment où on ne s’y attend pas et où on est vulnérable.

La séparation est un processus qui implique des allers et des retours. Il faut être indulgent envers soi et ne pas oublier que l’amour n’est pas rationnel, qu’il est plus grand que nous, qu’il s’agit d’une émotion, d’un point au cœur, d’un implant dans la peau, qu’il peut nous connecter à l’univers mais aussi nous précipiter en enfer le temps de dire Charmant.

Lors d’une rupture, les incohérences sont permises. Elles peuvent nous aider à se détacher. Il est extrêmement difficile de s’éloigner d’un être qui s’est implanté dans notre peau même s’il est poison pour nous. On a le droit de faire tout ce qu’on veut : le supplier de revenir et le repousser la seconde suivante. On a le droit de hurler que plus jamais on ne lui adressera la parole puis flotter de bonheur les jours suivant une extatique rechute.

Un des aspects les plus douloureux de la rupture est d’accepter qu’on ne sera jamais la personne qu’on voyait dans les yeux de l’autre, la personne qu’on aurait pu devenir à son contact ; de ne pas laisser l’impression qu’on n’était pas à la hauteur s’installer. Il faut maintenant accepter qu’on sera une autre personne, qu’on vivra une autre histoire et qu’on verra un jour, dans les yeux d’un autre un reflet de nous qui nous donnera envie de lier notre histoire à la sienne…

4 novembre 2007

Ami :

quelqu’un sur qui on peut compter, à qui on peut livrer nos état d’âmes et les secrets de notre cœur, qui est disponible en tout temps ( surtout à 3h du matin) pour les crises existentielles et les peines d’amour. Un être qui n’a pas peur de s’appuyer sur nous quand il en ressent le besoin. Une personne avec qui on partage des intérêts et avec qui on a du plaisir. Généralement les éclats de rire sont inclus au forfait. Refaire le monde est souvent au programme.

Bien qu’on ait pu observer par le passé que les histoires d’amis qui succombaient aux plaisirs de la chair finissaient généralement mal, on oublie trop souvent les amants qui s’imaginent pouvoir aussi être des amis, mais avec options à la carte. Les relations d’amants sont déjà assez nébuleuses, est-ce possible de laisser le titre d’ami tranquille? C’est simple, l’amitié implique la confiance, la transparence, la présence, la réciprocité, le plaisir. Si ces critères ne sont pas réunis, ce n’est pas un ami.

3 novembre 2007

Les dangers de la cuillère

Après la brosse à dent, un autre objet du quotidien est souvent sous-estimé : La cuillère.

C’est exactement la même chose lorsqu'on se laisse prendre par un petit shooter de téquila . Pourquoi pas, se dit-on, puisque le rituel est exaltant : on lèche langoureusement la main saupoudrée de sel, on avale le liquide en renversant la tête vers l’arrière et on croque dans le citron en toussotant et en riant avec les copines. Rien de mal, que du bon? Détrompez-vous. Qu’elle envie irrépressible vous habite dès le moment où vous avez retrouvé l’usage de la parole ? Un autre shooter. Et voilà! Après un nombre que vous n’arrivez plus à calculer, vous vous réveillez le cœur au bord des lèvres, le cerveau dans le cirage et le vague à l’âme.

C’est exactement la même chose qui vous guette pour la cuillère. Après une extatique rencontre sexuelle vous vous surprenez à penser que ça pourrait être un beau complément. C’est un rituel exaltant, quelques minutes d’éternité avant la grande séparation. Et voilà ! Une fois votre corps incrusté dans celui de l’autre, ces quelques minutes se transforment en plusieurs et comble de malheur vous vous endormirez peut-être. Vous vous réveillez alors le cœur au bord des lèvres, le cerveau dans le cirage et le vague à l’âme

Il suffit d’une seule petite fois, d’un court instant où l’on baisse la garde et où on accepte pour que tout soit foutu. Pas même besoin d’y passer la nuit. Un court moment de sieste suffit et peut être fatal. La cuillère nous vole toute notre force. On devient vulnérable, douce, tendre, émotive, on se surprend à souhaiter la vie à deux, les nuits à deux, à imaginer l’autre déposer sa brosse à dent dans notre salle de bain. On chantonne en pensant aux doux moments partagés. On se rappelle à peine de la baise qui avait précédé. Bref l’essentiel est évacué par un moment de faiblesse. À la pleine lune suivante, on se surprend à souhaiter un week-end au lit, en cuillère. On se met à prendre milles fois par heures nos messages, à cuisiner des petits plats pour Charmant en souhaitant qu’un jour il les déguste à la même table que nous tous les soirs, que chaque journée se termine par ce moment de cuillère. On commence à penser que ces moments enlacés nous protègent de la cruauté de la vie quotidienne. On oublie qu’on a besoin de personne dans notre vie, qu’on est capable de sortir ses vidanges toute seule. On perd sa force, son indépendance, son jugement. Du coup, un moment en cuillère n’a plus de prix on est même prête à laisser tomber son orgueil et à demander à l’autre d’accueillir nos émotions, nos moments de vulnérabilité.

Ne vous laissez pas tenter. Après une baise, on se rhabille et on raccompagne l’autre à la porte. Si on ne peut résister, il est toujours possible de prendre un moment avec l’autre question d’être polie, mais jamais la cuillère. Vous blottir contre un corps après que vous ayez ouvert tout votre être durant la relation sexuelle c’est du suicide. Prenez ce qui est bon, savourez l’explosion de plaisir et sauvez-vous.

Sauvez ce qu’il reste de votre cœur pendant qu’il en est encore temps!