30 mars 2008

Étrangement

Étrangement, ce n’est pas une irrésistible envie de mêler ma peau à la tienne qui m’attire vers toi. Même si la certitude que ce serait délicieux s’ancre de plus en plus solidement en moi. Ce n’est pas une intense impression que la vie serait meilleure à tes côtés, même si mon imagination, me laisse entrevoir un bonheur possible. Ce n’est pas non plus, un irrépressible élan à me fondre en toi. C’est simplement la paix qui m’envahit lorsque tes yeux se posent sur moi, le sentiment d’être chez moi lorsque nous partageons mots et rires, la ferme impression d’être moi, ta douce présence assurée, ta masculinité assumée. Ce sont les doux chatouillements que je ressens sans même que tu me touches qui me poussent à rechercher ta compagnie, à vouloir multiplier ces moments de doux plaisirs. Et simplement les apprécier un après l’autre, sans rien bousculer, en faisant confiance qu’ils nous mèneront certainement quelque part de bien.

La règle de trois

Il y a trois règles de trois :
Celle de Kundera:
1.Selon Kundera, pour éviter de s’attacher à quelqu’un avec qui on partage une intimité sexuelle, on doit respecter la règle suivante : ne pas se voir plus de trois fois ou se espacer les rencontres aux trois semaines.

Celles de LaBelle :

2. Après 3 rencontres on a une bonne idée d’où peut nous mener une relation, de ce à quoi elle ressemblera, de ce qui nous plait chez l’autre, de ce qui nous agace. Il est peu probable qu’elle change du tout au tout. Souvent, on s’obstine à continuer à « découvrir l’autre » en espérant un miracle. Il y a fort à parier que la raison pour laquelle cette relation prendra fin, était déjà présente lors des trois premiers rendez-vous galants! Dans le même ordre d’idée, il est loin d’être inutile de porter attention à l’état de notre relation à 3 semaines, 3 mois etc, ce sont souvent des périodes charnières qui nous en dise long sur notre la santé de notre couple.

Finalement la règle de la dernière chance:
3. On a trois chances de réussir une relation. Pour de multiples raisons, il se peut qu’une relation qui n’a pas fonctionné une première fois ait quand même de l’avenir. On peut revenir en arrière et retenter notre chance. Au-delà de trois essais ça devient de l’acharnement. Ce qui nous rendait malheureuses les trois fois précédentes ne disparaîtra pas par magie ensuite. Inutile et déchirant d’y mettre ses énergies.


Fou vous dites ? Observez, Observez… au moins trois fois.

23 mars 2008

Éternelle splendeur

Il est tout à fait injuste que certaines femmes soient splendides et resplendissantes en tout temps : Grippées, en peine d’amour, en rush au bureau, en retard, à la garderie un matin de tempête, en habit de jogging à la maison etc.

Comme si ce n’était pas assez, non seulement on ne peut jamais critiquer leur choix vestimentaire, mais on ne peut s’empêcher de se pâmer d’admiration devant leur goût indiscutable. Bien entendu, ces femmes ont généralement un boulot prestigieux, le revenu annuel qui va avec et une maison que tous souhaiteraient avoir.

Injuste pour nous, mortelles, qui sommes poquées plus de 50% du temps. Manque de sommeil, petit rhume, irruption cutanée, cheveux indomptables, maquillage qui coule, tenue vestimentaire inadéquate, tout finit par faire ombrage à notre beauté intérieure et ce n’est que quand les astres s’alignent que nous pouvons espérer arriver à la cheville de ces déesses.

Jalousie ? Envie ? En fait plutôt de la douleur, lorsque que c’est une de ces femmes qui a maintenant le plaisir d’être aux côtés de l’homme qui a dévalisé votre cœur.

Pourtant en portant simplement attention à ce sentiment de magnificence qui nous envahit lors de moments de grâce (un regard, un compliment, un pas de danse, une coupe de cheveux, une caresse etc.) et en photographiant émotivement ces instants où nous nous sentons belle et magnifique nous serons en mesure de faire renaître ces sensations à tout moment puisque cette étincelle est en chacune de nous et qu’il suffit d’un instant de prise de conscience pour que cette éternelle splendeur soit à notre portée.

16 mars 2008

De battre mon cœur s’est arrêté.

Il existe vraisemblablement un nombre de fois maximum où on peut se « pêter la gueule », un nombre limite de fois où on peut se déchirer le cœur. Il finit par arriver un moment où ce dernier s’arrête d’aimer. Il est difficile d’affirmer si c’est le pansement qu’on lui a fait qui l’empêche de battre où si la plaie l’a irréparablement endommagé.

Il serait pratique de pouvoir élaborer une formule mathématique qui nous permettrait de déterminer si notre cœur peut prendre le risque de tenter une nouvelle relation ou s’il est trop près de la fin de sa vie. On pourrait, par exemple, additionner le nombre de ruptures aux déceptions amoureuses puis les multiplier par l’intensité des blessures, et diviser le résultat par la racine de l’amour parental multiplié par l’estime de soi. Ça nous donnerait une indication sur le choix à faire quand une étoile filante nous surprend au détour et qu’on se doute bien qu’on n’en sortira pas indemne.

Heureusement, dans la plupart des cas, l’amour continu de circuler dans les relations amicales et familiales et (le plus important) : le désir sexuel persiste. Peut-être est-ce simplement une nouvelle façon plus légère, plus facile, de vivre, une bénédiction des dieux? Peut-être, mais ça demeure tout de même un peu triste de sentir que nous ne sommes plus aptes à aimer amoureusement, de sentir qu’une partie importante de nous a perdu ses facultés.

Reste à savoir si irrémédiablement blessé, notre cœur s’est arrêté pour toujours ou s’il s’agit seulement d’un espacement exponentiel d’une période réfractaire de l’amour et qu’un beau jour, au détour d’un sourire, un chatouillement particulier nous annoncera sa régénération.

15 mars 2008

Tag

Je répond à la tag de Cendrillon Moderne

Le règlement :
1. Écrire le lien de la personne qui nous a tagué

2. Préciser le règlement sur son blog

3. Mentionner six choses sans importance sur soi

4.Taguer six autres personnes en mettant leur lien

5.Prévenir ces personnes sur leur blog respectif


Mes révélations : ( J'en ai mis 9 parce que je suis une rebelle et parce que je ne serai pas en mesure de taguer 6 autres blogueurs)

1. J'ai une connaissance étonnante ( et inutile!) de la culture télévisuelle et de ses potins.

2. J'ai déjà fait de la danse folklorique mais je pratique maintenant la danse swing.

3. J'ai un énorme tatouage dans le dos.

4. Me mettre du vernis sur les ongles d'orteil me redonne le sourire à coup sur.

5. Je suis une grano finie qui mange du Burger King en sortant du swing le vendredi soir.

6. Je n’ai pas de seins, je ne vois donc pas pourquoi je porterais un soutien gorge.

7. J’ai eu les cheveux bleus, oranges, rouges, rasés, longs, courts etc et j’avais toujours l’air aussi douce.

8. J’ai peur des tortue, je pense qu’une d’entre elles m’a dévoré dans une autre vie.

9. Je maîtrise un répertoire impressionnant de chansons d’amour kétaines au piano.


Je résiste à l'envie de taguer M. l’adulte qui l'a déjà été, même si je suis je suis certaine qu’il pourrait nous pondre aisément au moins 18 autres choses sans importance sur lui. Je tag Zen@belle, Mlle V, Mère Indigne, et Pascale

11 mars 2008

Le poids de la différence

Recevoir en plein visage l’étendue de sa différence. Réaliser cruellement que les amis considérés jusque là comme des semblables ne l’étaient pas. Mesurer l’ampleur de la trahison et suffoquer dans ses larmes. S’illuminer de vérité et accepter, enfin, que jamais personne ne pourra côtoyer simultanément les multiples facettes de la complexe personnalité. Se sentir intrus peu importe le clan. Sentir constamment le jugement sur les gestes posés et les sentiments ressentis


Se sentir incompétente de ne jamais arriver à faire comme les autres. Être un vilain petit canard qui ne retrouve jamais sa famille de cygne. Étouffer de solitude, sentir son souffle se coincer dans sa poitrine comme si affronter l’extérieur faisait trop mal. Réaliser drastiquement que peu importe les illusions, jamais personne ne pourra comprendre et supporter l’entièreté de mon être

Et ultimement, intégrer que dorénavant il sera plus rentable de mettre son énergie à y arriver seule plutôt que de tenter de se rapprocher des autres.

3 mars 2008

Éclair

Les relations éclair ressemblent aux voyages d’une semaine à Cuba. On a pas le temps de voir les mauvais côté, on est juste ébloui par la magnificence du paysage et par le sentiment de béatitude qui nous envahi. On ne réalise pas qu’après quelques semaines on en reviendrait peut-être du soleil, des daiquiris et qu’on commencerait probablement à tourner en rond. Comme une publicité malhonnête qui nous fait entrevoir un faux bonheur.

On garde en souvenir, les tremblements de terre physiques et cosmiques, le sourire éblouissant, les appels surprises, l’espoir d’une vie nouvelle. On oublie qu’inévitablement, il aurait finit par perdre son iridescence. On oublie que les mots doux et les avances audacieuses auraient un jour ou l’autre fait place à la routine. Que dans un avenir rapproché on aurait fait la connaissance de ses travers. On oublie la judicieuse distance qu’il gardait en place, comme un garde-fou l’empêchant de plonger, de s’abandonner; son inquiétante perfection, sa déroutante superficialité.

Les courtes fréquentations aux fins abruptes sont difficiles à oublier parce qu’elles conservent un aura de mystère et un monde infini de possibilités. Et pourtant, le début fulgurant et la fin précipitée devraient suffire à nous convaincre de la non- viabilité de cette histoire. Se délecter des souvenirs reste la seule avenue à envisager si on veut minimiser la déchirure.