9 juillet 2008

Vices cachés

On passe sa vie à travailler sur soi-même, à mettre en valeur sa beauté intérieure, à cheminer vers son soi profond, à polir son âme. On passe sa vie à essayer de devenir une meilleure personne, pour soi bien sûr mais un peu aussi dans l’espoir de faciliter les relations interpersonnelles, dans l’espoir avoué ou non de trouver enfin l’homme de sa vie, son âme sœur, sa moitié perdu ou simplement un compagnon de route.

Pourtant, ce sont avec les défauts de l’autre qu’on tombe amoureuse. Ce sont les clous que le Merveilleux ne peut s’empêcher de cogner sitôt blotti contre vous, ses hésitations, ses moues incertaines, son habileté à faire des pitreries… qui ont fait irrémédiablement craquer mon cœur.

Et si on n’avait simplement qu’à assumer nos défauts, qu’à les porter comme des bijoux ? Et si le prochain à conquérir le cœur le La Belle allait être charmé par sa maladresse, ses mains pleines de pouces, ses états d’âmes en montagnes russes, ses contradictions, ses allégeances grano, son hyperactivité périodique, son émotivité démesurée, ses crises de cocooning, ses insécurités, ses doutes éternels, sa bougeotte, sa tête de cochon, ses faiblesses hypoglycémiques,son arythmie circadienne, ses élans de colère, sa voix qui refuse de tourner sa langue sept fois, sa complexité.

Parce qu’après tout on a les défauts de nos qualités…