29 janvier 2008

Le gérant

J’inaugure ici une nouvelle catégorie : « J’aurais du dire ». Ça sera un espace rêvé pour exprimer toutes les fois où La Belle trouve la réponse parfaite des heures trop tard, voire des jours ou même des semaines.

La Belle au comptoir d’un bar branché en grande « discussion » avec le gérant de la place. Gérant passe « subtilement » sa main dans le dos (en fait le très bas du dos) de La Belle. Subitement il s’arrête : « eh, elle est pas taille basse ta jupe ? Ça fait longtemps que j’ai pas vu ça!! »

La Belle aurait du dire :
« C’est parce que ça doit faire longtemps que tu n’as pas approché des filles qui ont plus que 20 ans et demi !! »

24 janvier 2008

Faire Honneur

Lorsqu’une relation prend fin, il est possible de couper définitivement le contact avec la personne qui a partagé notre intimité. On peut se revêtir de glace et passer rapidement à autre chose. Jeter tout souvenir, effacer chaque mot, laver chaque odeur. On peut tenter d’anéantir chaque souvenir, nier les émois que font renaître un parfum, rationaliser les bienfaits de la fin de cette histoire. Il arrive souvent qu’on coupe tout contact drastiquement. Comme si c’était l’unique façon de survivre

Par moment, plus encore quand notre cœur c’était élancé, faire le post-mortem de la relation ensemble peut être une avenue magnifique. Se donner l’espace pour faire vivre une dernière fois les sentiments qui nous ont animés, pour que puisse s’élever notre parole comme une hymne aux bons moments. Se donner la chance que perdure dans nos yeux, un brin de complicité. Et surtout, se laisser la chance d’honorer cette période où nos histoires se sont délicieusement croisées, unissant cœurs et âme, transformant à jamais nos trajectoires.

Il arrive aussi que ce soit impossible de rendre honneur à cette histoire en compagnie de la personne intéressée. Rien n’empêche de le faire de son côté :

Charmant,
Il était inévitable que notre histoire soit ce qu’elle a été. Deux étoiles filantes ne peuvent se croiser bien longtemps. Ton bref, mais faut-il le rappeler, intense passage dans ma vie m’a permis de me visualiser dans un ailleurs jamais imaginé. Ton corps m’a fait découvrir, au fond de moi, des trésors de plaisirs inexplorés. J’ai aimé t’aimer. Nous sommes maintenant ailleurs, nous pouvons regagner nos incompatibles univers. Le souvenir de notre nous m’accompagnera pour toujours.

Bonne route

Namaste

La Belle

21 janvier 2008

Réaliser sa vie

On est chacun le réalisateur de sa propre vie. Tout se passe comme si on faisait soi-même le montage de ses souvenirs. Mais aussi, comme si on choisissait les prises de vues, l’angle avec lequel on pose un regard sur les événements qui traversent notre vie.

C’est ce qui explique que dans une histoire d’amour les deux protagonistes puissent facilement se construire chacun une histoire différente. À titre d’exemple, il y a plusieurs années, une princesse attendait son premier enfant. Le grand prince avait évoqué que ça aurait été merveilleux qu’il soit de lui puisqu’ils auraient pu aller vivre ensemble à la campagne. Cinq années durant, ce souvenir a accompagné la princesse et nourrit cette ancienne flamme toujours vivante. Plusieurs années plus tard, le grand prince et la princesse se sont revus. Ce souvenir marquant bien en tête, remplie d’attentes, la princesse considérait bien réelle la possibilité d’enfin joindre son histoire à celle de son bien-aimé prince. Eh bien, le grand prince ne se rappelait absolument pas qu’il avait un jour prononcé ces mots. Dans le film de la princesse, ces mots avaient pris une immense place. Le grand prince, lui, ne les avait même pas gardés au montage, ils ne faisaient pas partie de sa vie. Triste histoire, pourtant personne dans cette histoire n’est à blâmer, chacun construit une histoire qui lui est propre.

L’avantage de réaliser soi même le film de sa vie c’est de pouvoir consciemment changer notre focus au moment où on vit les événements et de pouvoir monter nos souvenirs de manière à ce qu’au lieu d’uniquement nous blesser, ils nous accompagnent tout au long de notre route et contribuent à notre évolution.

14 janvier 2008

Entre les deux mon coeur balance Courrier de Mimi

Chère Mimi,
Je suis attirée par deux hommes à la fois. Chacun comble des besoins différents et je suis incapable de choisir. Comment faire?
-Cœur brisé

Chère Cœur brisé,
La réponse se situe au fond de ton coeur et toi seule peux la trouver. Par contre, quelques questions peuvent t’aider à déterminer lequel choisir :
À qui es-tu le plus en mesure de te confier ?
Avec qui partages-tu des valeurs importantes?
Sur qui peux-tu compter en cas de problème ?
Qui est le plus attentionné?
Lequel semble le plus apte à s’engager sérieusement?

Si la même réponse se répète à plusieurs ou à l’ensemble des questions, tu choisiras sans doute l’autre. Ainsi, tu pourras te plaindre éternellement que tu es malheureuse en amour.

Bonne Chance
Mimi

6 janvier 2008

La chocolatine

Il y a presqu’un an j’ai été témoin d’une conversation fort intéressante : Une copine discutait avec sa fille de 10 ans. Sa petite tergiversait devant le port du G-String, elle avait envie d’essayer mais en même temps sentait que quelque chose clochait. Sa mère lui expliquait que ce qui la dérangeait là-dedans c’était qu’elle avait l’impression que porter le G-string représentait un cautionnement à l’image de la femme objet, que ça venait anéantir les luttes que les femmes avaient menées pendant des années pour être reconnues dans leur entièreté. Selon elle, porter le sous-vêtement minimaliste revenait à accepter qu’elle était un objet de consommation : une chocolatine.

Ce discours rejoint celui des féministes extrémistes qui affirment que les femmes qui se respectent ne se posent pas en objet de désir, ne se maquillent pas, ne portent pas de souliers à talon haut etc.

Bien que fort intéressant, ce propos gagne à être nuancé. Il est impératif que les petites filles ne construisent pas leur identité autour du modèle de la chocolatine, que leur personnalité puisse développer de multiples facettes, qu’elles apprennent qu’il y a plusieurs façons d’entrer en relation avec les gens et que la séduction en est une parmi tant d’autres. Il est essentiel qu’elles acquièrent la certitude qu’elles pourront être qui elles veulent et faire ce dont elles ont envie tout au long de leur vie.

Cela dit, une fois notre identité et notre estime de soi solidement construites, dans la mesure où on peut aussi se sentir belle et merveilleuse en pyjama, dans la mesure où il s’agit d’un choix ; assumer la « chocolatine en soi » ne fera pas disparaître notre intériorité et nos qualités profondes. Exprimer cette facette de notre personnalité peut même nous permettre d’acquérir une certaine assurance. Il peut être agréable, voire libérateur d’user de nos charmes, de mettre en valeur ces aspects de notre féminité et de jouer pour un instant à la femme fatale. De toute façon, bien évidemment, notre magnificence ne tient pas uniquement à ces artifices extérieurs.