4 novembre 2010

Bouclier

Il est des amours pathétiques auxquels on s’accroche. En partie, à cause du cruel espoir que les plaisirs prendront un jour le dessus sur les déchirements. Aussi, parce que ces relations vouées à l’échec jouent un rôle protecteur en nous empêchant de démarrer de nouvelles histoires, plus joyeuses, plus saines, plus douces. Mais où il faudrait assurément ouvrir son cœur avec un maximum d’authenticité et ça, il n’en est absolument pas question !

21 octobre 2010

Ça va aller

Le pire en vieillissant c’est qu’on sait maintenant qu’on se remet de chaque peine d’amour, aussi souffrante soit-elle. On sait qu’on retombera en amour encore et encore et qu’on se déchirera à nouveau, pour ensuite se recoudre et replonger…

Lors de notre première déchirure, on a pensé mourir. Mais on avait aussi (au moins) la certitude que plus jamais, on allait aimer. Cette désolante constatation avait définitivement quelque chose de rassurant…

Pas surprenant alors qu’on se réfugie maintenant dans le souvenir de notre dernière histoire d’amour, avec l’énergie du désespoir. S’accrocher à une vieille peine d’amour devient, dès lors, une façon de se protéger. Parce que cette douleur-là, on la connaît.

4 octobre 2010

Lien interrompu

Quoi de plus déroutant lorsqu’on entame une relation que de devoir reprendre le lien à zéro, à chaque rencontre. Comme si les acquis de la rencontre précédente s’étaient volatilisés. La douce complicité si présente quelques heures plus tôt, semblant soudainement appartenir au domaine des rêves.

Déstabilisée, on interrompt l’élan de proximité et on patauge maladroitement à travers les balbutiements malhabiles d’une première rencontre, se demandant tristement si ce processus représente l’habituel chemin menant à la création d’un lien ou s’il s’agit d’un malaise grandissant qui lutte désespérément contre une attraction refoulée.

12 septembre 2010

Un ex... 3 filles...

Un souper, deux filles qui en espèrent une troisième...

G : Elle devrait téléphoner bientôt et venir nous rejoindre, ça prend pas plus qu’une heure rapporter ses affaires à un ex

V : Oui, mais on a toutes déjà fait ça partir retourner les affaires d’un ex et revenir trois jours plus tard avec une nouvelle philosophie amoureuse

G : En se disant que maintenant on était libre

V : De l’aimer comme on voulait

G : Sans avoir la contrainte d’être sa blonde

V : Que le reste du monde entier ne comprenait rien à l’amour et au fonctionnement du couple

G : Ouin c’est ça….

V …

G…


Soupir


( Merci à V pour la collaboration spontannée et autres moments partagés)

31 août 2010

Le silence

Parfois, ce que l’autre a de mieux à nous offrir c’est son silence. Après tous ces tumultes, c’est peut-être la meilleure chose. Même si on se meurt de connaître l’état de son cœur, de son âme, bien que qu’on se fasse violence pour ne plus rédiger les chroniques de nos péripéties quotidiennes, ce silence est en quelque sorte apaisant. Même si pour l’instant, on guette toujours avidement chaque miette de sa présence, au fil du temps, cet espace entre nous permet de se concentrer sur sa vie à soi, de mieux respirer. Étonnement, cette absence aide à garder intacts tous les souvenirs qui nous lient. Ce silence trace une coupure bien franche entre notre nous passé et nos deux moitiés actuelles. Même si on sent sa main s’agripper à notre cœur, même si une douleur sourde et lancinante nous habite. Parfois, c’est définitivement le meilleur des scénarios.

24 août 2010

Invitez une sexologue à votre souper de filles !

Invitez une sexologue à votre prochain souper de filles !!!

L’occasion rêvée de poser ses questions à une sexologue et aussi d’apprendre beaucoup sur la sexualité, la séduction, la vie de couple etc.

C’est simple !

Réservez votre date
Choisissez votre sujet
Invitez vos amies

Et voilà !! Une belle soirée en perspective !


Voici quelques thèmes qui peuvent être abordés. Il est possible de toucher plusieurs thèmes. Bien sûr, le contenu sera adapté pour suivre le fil des conversations.
-La séduction
-La pornographie
-Le plaisir (les orgasmes, en avoir ou pas)
-La fidélité
-Les difficultés sexuelles
-Entre féminité et superficialité

Le tarif est de 30.00$ par personne et ne comprend pas le souper. (Éventuellement des forfaits souper-animation seront offerts). La soirée est possible à partir du moment où 4 invitées ont confirmés. Le maximum de personne de personnes présentes est fixé à 10.

Pour information ou réservation :
Geneviève Labelle, Sexologue
514-444-6775
gelabelle@yahoo.com
www.petitsetgrands.blogspot.com
www.labelleaubois.blogspot.com

Ateliers septembre-octobre 2010

Ateliers sur l'éducation sexuelle des enfants et sur la sexualité après l'accouchement :

http://petitsetgrands.blogspot.com/2010/08/activites-septembre-octobre-2010.html

19 août 2010

Le vide

Il est parfois nécessaire de laisser le vide prendre la place qui lui revient. Espérant ainsi qu’il sera un jour comblé par un vrai plein. Pas par une illusion qu’on voudrait réelle. En comblant artificiellement le vide, on court le risque qu’il demeure hanté par des rêves impossibles au lieu d’y voir s’installer un quotidien réel. Il est parfois impératif de renoncer à cette épaule si apaisante parce qu’on veut pouvoir, un jour, se lover entre deux épaules et se sentir chez soi peu importe les tempêtes.

Malgré la douleur et le vertige qui s’installent, vient un moment où on a la certitude que la nature a horreur du vide et que si on lui offre notre cœur béant, elle finira bien par le combler d’un amour plus grand que nature.

28 juin 2010

Le sorcier

Mon cœur,

Je voulais que ce soit simple et beau. C’était si troublant de te rencontrer et de savoir à ce moment que c’est exactement comme en ta présence que je voulais me sentir dans ma prochaine relation. Sans penser un seul instant que ça pourrait être toi. En étant profondément consciente qu’il était rationnellement impossible qu’une relation se développe avec toi. Étrangement je n’ai pas eu l’élan de m’avancer, ni de tenter de te séduire. J’ai ressenti simplement mais intensément, l’envie de respirer ta présence afin de mémoriser avec tous mes sens cette énergie, ces sensations, cette émotion. J’ai eu l’irrépressible réflexe de profiter de chaque parcelle de ta présence.

Je sais maintenant que tu as ressenti sensiblement la même chose. Qu’il y avait effectivement une étrange chaleur à chaque fois qu’on se trouvait à proximité, que tu as, toi aussi, eu l’impression de me connaître depuis toujours. J’ai spontanément ouvert mon cœur, surprise de le trouver encore en vie. J’ai posé chaque pas délibérément, intentionnellement, étonnée de la paisibilité de cette histoire. J’ai laissé cette histoire se frayer un chemin dans mes racines observant avec beaucoup de curiosité jusqu’où notre lien pouvait grandir.

Puis vint l’orage. Ce n’est pas étonnant, nous sommes des êtres de feu.

Je sais maintenant que tu es aussi un sorcier, que tu es tout aussi puissant que moi. J’ai la certitude que notre lien est irrévocable, qu’il s’ancre dans nos vies passées et que nous avons un futur ensemble. Peut-être dans quelques mois, peut-être dans une autre vie. Mais définitivement nos trajectoires sont liées. Il suffit maintenant d’avoir confiance, en moi, en toi, en nous et en la vie. Nos chemins se recroiseront un jour.

Nous ne sommes pas, ici et maintenant, en mesure de faire honneur à ce lien si précieux. Nous risquons de l’abîmer, de nous abîmer dans l’éclat de nos personnalités flamboyantes, dans la lutte de nos égos apeurés. Il est plus sage de nous éloigner, de nous replonger dans nos réalités respectives. Je garde mon âme connectée à la tienne. Je t’en prie fais de même. Au moment voulu, elles nous guideront avec douceur l’un vers l’autre. Enfin.

12 juin 2010

Histoire d’un royaume ( 2è partie)

Pendant ce temps
La princesse se fait belle afin de donner à son prince le courage de combattre ses dragons. De la plus haute tour du plus lointain royaume, elle doit, jour après jour, exploiter son potentiel, assumer sa féminité, se connecter à son identité absolue. Loin d’être superficielle, cette attente lui permet d’être bien dans sa peau et de combler elle-même ses besoins. En travaillant sur elle-même, en se questionnant, en prenant soin d’elle, elle attirera son prince. Celui qui est à sa hauteur. Pas celui qui du haut de son cheval blanc la sauvera d’elle-même. Celui qui aura, pour elle, combattu son dragon intérieur. Une fois devenu Roi, il pourra se présenter à elle dans une authenticité absolue. C’est ainsi qu’ils pourront, côtes à côtes continuer de grandir jour après jour.

Une fois réunis, ce sera à la princesse de devenir une Reine afin de pouvoir inspirer pour toujours son Roi. C’est ainsi qu’ils pourront veiller ensemble à ce que leurs princes et princesses aient tout ce qu’il faut pour, à leur tour, mener la même croisade que leurs parents.

Plusieurs princes et princesses se croiseront sans se transformer en monarques. Loin d’être inutiles, ces rencontres leur permettront d’avancer et d’être de plus en plus près de leur réelle douce moitié. Parfois, les princesses s’attarderont dans ce rôle et refuseront de devenir des reines. Certains princes jetteront les armes devant leurs dragons, pas prêts ou pas suffisamment motivés pour se battre.

Mais d’histoire en histoire, à condition d’en tirer les conclusions nécessaires, la vie les mènera assurément toujours plus près du conte de fée.

31 mai 2010

Top 10 des phrases inutiles (voire même blessantes) quand ça ne va pas !

10. Dis-toi que la vie est belle
9.Tu t’en fais pour rien
8.Oui mais moi blablablabla (C’est comme moi quand blablabla)
7.Vis ta vie
6.Un de perdu 10 de retrouvés
5.Tu t'en fais pour rien
4.Pense pas à ça
3.Je te l’avais dit
2.Ça va aller
1.Prends pas ça de même

Dans le doute vaut probablement mieux s’abstenir ou simplement avouer qu’on ne sait pas quoi dire…

p.s merci à ma précieuse coach de langues pour la collaboration

29 mai 2010

Du fantasme à la réalité

Qui n’a jamais fantasmé sur un musicien ? Sur un chanteur de band ? Qui ne s’est jamais imaginé terminer la soirée avec ledit musicien et profiter de son énergie si envoutante ? Hum… l’idée de tester l’efficacité des ces suggestifs mouvements de bassin, de goûter à ces lèvres si invitantes. On attraperait en hâte un taxi dès le spectacle terminé pour se jeter un sur l’autre arrivé à destination. Quelle nuit torride ce serait !

Et pourtant, il faut avoir fréquenté un musicien pour savoir que la réalité est loin d’être aussi excitante. Lorsque le spectacle (qu’on a vu plus d’une fois et qui ne nous emballe pas tant que ça) se termine (enfin !!!), le charmant musicien placote et flirt plus ou moins subtilement avec une horde de groupie qui se meurt de terminer la soirée avec lui. Puis, il ramasse nonchalamment ses instruments et roule des kilomètres de fil pendant que sa blonde du moment essai de ne pas s’endormir sur le bord du comptoir. Lorsqu’il daigne lui faire signe, c’est pour lui donner sa guitare, signifiant ainsi son désir d’obtenir son aide. Et hop c’est un départ, descend le matériel, enfourne le tout dans l’auto, salue les copains… Ouf enfin en route pour la maison… Enfin ? Non, pas encore. Le craquant musicien a faim, trop stressé avant le show il n’a pu avaler aucune bouchée. Super, il profite de ce moment sans nom dans un stand à pizza pour vous commenter en long et en large chaque moment du show et pour déverser son fiel sur les autres membres du band qui étaient tellement poches … zzz… Toujours souriante et pleine d’espoir, l’élue du moment garde le sourire et espère toujours un rapprochement charnel digne de ce nom.

Arrivée à la maison, l’infiniment patiente demoiselle, aide une fois de plus au déménagement d’instruments de musiques et de matériels de toutes sortes. En talon haut dans un escalier typiquement montréalais, elle risque sa vie dans l’espoir d’une nuit à la hauteur de ses attentes. Une fois l’auto stationnée, le musicien convoité s’approche langoureusement… le temps d’un minuscule baiser et lui chuchote à l’oreille : « je vais prendre ma douche, ça sera pas long. » Des siècles plus tard, la courageuse qui a réussi à ne pas s’endormir, voit enfin poindre l’espoir à l’horizon lorsqu’elle entend la porte de la salle de bain s’ouvrir. Il va surement sortir en serviette ou mieux… et…. Mais non, le si désirable musicien est en pantalon de jogging et entreprend de se sécher les cheveux…



Ça aurait pu être pire, elle aurait pu choisir le batteur…

26 mai 2010

C'est tout ?

On a tellement cherché: beau-grand-fort, intelligent, compréhensif, près de ses émotions. Capable de nous confronter, de nous endurer. Qui sonde l’âme humaine avec facilité, qui possède l’aptitude de décortiquer chaque moments, d’en tirer des leçons, des beaux moments. Un impulsif, un contrôlant, un superficiel, un terre à terre ennuyant, un artiste, un narcissique, un trop occupé, un trop disponible. On a fait le tour et multiplié les listes de critères. On a imploré l’univers, prié Dieu et supplié ses amies. On a réfléchit en profondeur, plongé dans les abysses de son soi profond, viré de tous les bords possibles son inconscient à la recherche de la caractéristique magique qui indiquerait CELUI qui saurait nous rendre heureuse.

Puis, après avoir lâché prise, après avoir été plus loin que la désillusion, en être revenue et s’être positionné dans une solitude confortable, c’est maintenant qu’il se pointe. Passionné, léger, présent. Point. La simplicité sur deux pattes. L’envie d’être là, la capacité d’identifier le besoin et de le combler sans demander l’avis de l’être aimée, sans exiger ni même attendre de remerciements, doucement, gratuitement, simplement. Le réflexe de respirer, de laisser la vie suivre son cour, de laisser les choses se mettre en place d’elles-mêmes.

Se pourrait-il qu’on ait, pendant toutes ses années cherché trop loin ? Où est-ce plutôt qu’on n’était pas prête à bénéficier de cette douce présence ? Peu importe la réponse. Ces questions ne sont même plus intéressantes. Tout ce qui compte désormais, c’est de profiter de chaque seconde, de chaque moment, simplement. Sans analyse intellectuelle, sans interprétations poussées. Juste apprécier et c’est déjà énorme !

11 mai 2010

Un nouveau blogue...

Pssiitt, les parents... pis les autres aussi.. c'est par là, mon nouveau blogue. Plus professionnel, qui souhaite aider les parents à guider leurs enfants dans les dédales de la sexualité mais aussi à se questionner sur la leur...

5 mai 2010

Tout Inclus

Certaines histoires ont tout en commun avec les vacances dans un Tout inclus. Le soleil, la chaleur, la moiteur de la peau. … Le calme, la sensation enivrante de ne plus totalement habiter sa propre vie. Le doux bonheur de se faire bercer par des vibrations de plaisirs incessantes. On en arrive même à aimer/oublier le faux vernis qui scelle tout ça. On profite de l’emballage en rêvant d’un hypothétique intérieur.

Mais après un certain temps, on se rend compte que le glaçage flotte. Qu’aucun gâteau n’est dessous, qu’aucun plat de résistance n’est au menu. Que rien de nourrissant ne pointe à l’horizon. C’est à ce moment que le mal de cœur s’installe pour y rester. De léger et intermittent au début, il prend de plus en plus de place, jusqu’à l’occuper entièrement. Peu à peu, les sens se saturent de ces plaisirs superficiels, peu à peu ils s’aperçoivent du manque de perspective de la situation. Ils s’accrochent bien sûr un peu, on ne quitte pas la mer, la chaleur et l’oisiveté sans regrets. Mais en émergeant, on réalise que sans racines, les ailes perdent de leur charme. Encore plus, si le partenaire de voyage a autant d’introspection qu’un poisson rouge et est persuadé de sa profondeur extrême.

On fait nos valises à regret et on s’arrache à ce faux éden en se promettant de garder bien vivantes toutes les transformations suscitées par ce séjour sur un nuage en glaçage.

18 avril 2010

La colère

Puis un jour, on en a assez de se complaire dans la tristesse et de ressasser cette si « belle » histoire. C’est alors que la colère émerge. Enfin. On la sens monter, comme un élan de libération qui ravage et transforme tous les souvenirs restants. D’abord envers la vie qui fait se croiser le chemin de deux êtres alors que la fin est déjà écrite et que cette histoire s’annonce flamboyante et décevante.

Puis envers le VENT qui sème au gré de ses humeurs sans penser à ce qui naîtra de ces élans. Qui pense bien évidement tout ce qu’il dit au moment où il le dit mais qui change tellement vite d’idée que ça en est étourdissant. Qui arrive à être clair tout en cultivant une aura de flou indescriptible.

Enfin et surtout envers moi qui s’est laissée charmer par ses yeux tellement trop évidement enjôleurs, qui s’est laissée prendre au jeu, puisque c’en était un, que ce n’était que ça. Sinon, comment expliquer que le VENT puisse continuer de souffler sans moi. Alors que plus aucune chaleur ne peut atteindre mon être ?

Reste à souhaiter, qu’en anéantissant les souvenirs aliénants, en terrassant les questions sans réponse et en fermant les ouvertures qui auraient pu subsister, la colère m’emportera définitivement sur d’autres rives. Où le soleil pourra enfin me réchauffer.

25 mars 2010

L'ombre et la lumière

Il arrive, lors de certaines rencontres, qu’on sache dès le début que ces personnes ne nous quitteront plus jamais. Pas tant dans le réel quotidien que quelque part dans notre être. Des rencontres fulgurantes qui transforment, déroutent, métamorphosent et dont on garde un souvenir impérissable, un lien indestructible, même une fois que ces êtres sont disparus de nos vies. Des liaisons. à qui on consacre pour toujours une place dans notre cœur, dans notre âme. Même si chaque humain croisé laisse une trace indélébile sur notre trajectoire, ces rencontres sont rarissimes et précieuses. Ils s’accaparent une place au plus profond de nous et la conservent indéfiniment.

Deux amants se sont immiscés dans ma peau. La vie faisant bien les choses, ils se sont auto-imprégnés dans des espaces bien différents.

LUI, je l’ai gardé dans mon ombre. De toute façon, c’est cette partie de moi qui l’intéressait, qui l’attirait, le subjuguait. Il aimait ma fragilité, ma vulnérabilité.

"Le ciel était éclatant de lumière et l’air frais me traversait encore une fois de cette idée de toi qui n’existe pas, même quand tu murmures les mots les plus fous à mon oreille. "
"que le ciel ne se voit vraiment qu’au détour de l’eau, de la même façon que ton ombre, amour, sera toujours plus présente que toi-même dans ma vie."


Je vis avec son ombre qui plane sur la mienne. Je me résigne. Je n'aurai de LUI que l'ombre d'un amour naissant mort parce que prématuré. Je le garde dans mon ombre, mon côté sombre, celui qui me limite, me retient, me force à considérer chaque jour mon humanité imparfaite. J'aurais voulu l'aimer dans la lumière. Il était trop empêtré dans son ombre. Puisque j’habite maintenant le côté lumineux de la vie, sa présence est impossible.

Namaste quand même (de ma lumière à ta lumière) puisque je sais qu'elle existe.

Tandis que le VENT, s’est dès le départ positionné du côté lumineux de la vie, on peut même affirmer qu’il m’a fait naître à la lumière. Refusant les complexités inutiles, fuyant le négatif, m’obligeant par le fait même à exiger la beauté. La suite logique des choses le loge dans ma lumière.

Ce VENT qui m’a permis de guérir de profondes blessures. Dans cet espace irréel empreint de respect, d’écoute et de vérité, j’ai pu me permettre une proximité fusionnelle dans laquelle je me serais auparavant désintégrée, j’ai découvert en moi, la capacité de faire confiance sans la crainte d’être trahie, la certitude d’être un être de qualité, capable de relever tous les défis du monde. J’y ai puisé l’élan nécessaire à la création de ma vie rêvée. Avec le VENT mes limites étaient suffisamment claires pour être transgressées. L’instant présent, la liberté, la légèreté, m’habitent pour toujours, peu importe qu’il ne soit plus physiquement présent. Son contact m’a permis de m’ouvrir, de me reconnecter avec mon éros profond. Puisque j’ai maintenant choisi d’habiter du coté lumineux des choses, je le garde avec moi, son souvenir me rappelant constamment tout le potentiel de bonheur contenu dans une minute, tous les plaisirs à conquérir et toutes les rencontres à venir.


Namaste (de ta lumière à ma lumière à ta lumière à ma lumière à ta lumière à ma lumière à ta lumière à ma lumière à ta lumière à ma lumière…)

10 mars 2010

La Belle au pays des merveilles

Il existe des relations qu’on sait éphémères. Des rencontres vers lesquelles on ne peut que se précipiter. Des histoires inévitables parce qu’on sait qu’elles nous transformeront, nous guériront de blessures passées. Des espaces irréels dans lesquels on plonge délibérément parce qu'on pressent qu’ils nous apporteront des sommets de bonheur rarement atteints, même s’il est clair qu’on ne pourra y résider indéfiniment. Il arrive, souvent plus tôt que souhaité, que l’on doive regagner sa réalité et quitter cette planète hors du commun. À l’instar d’Alice qui choisit de regagner sa vie, non sans laisser un morceau de son cœur au pays des merveilles.

Mais à l’inverse d’Alice, La belle sait pertinemment bien, qu’elle n’y retournera pas, qu’elle ne revivra jamais cette aventure, qu’aucun personnage, si intense soit-il, ne lui démontrera qu’il ne s’agit pas d’un rêve, mais bien d’un magnifique souvenir.

7 mars 2010

La madone et la putain

Depuis longtemps la psychologie oppose ces deux concepts. Dans le coin droit, la fille qu’on présente à sa mère et à qui on fait des bébés, dans le coin gauche, celle avec qui on trippe sexuellement. La plupart des couples, une fois devenue famille, ont souvent de la difficulté à conserver un espace pour leur couple, leur vie sexuelle. Se pourrait-il effectivement, qu’on ne puisse pas être mère et amoureuse en même temps ? Que ces deux rôles soient trop exigeants pour être menés de front ?

Est-ce vraiment réaliste, pour une mère séparée d’espérer vivre une vie amoureuse épanouie ? Est-ce vraiment possible de faire une place à un amoureux alors que les enfants sont si prenants ? Peut-on penser dénicher un homme qui a envie de porter des responsabilités qui ne sont pas les siennes, d’hypothéquer son sommeil et de négocier son horaire ? Ou même, de simplement trouver l’énergie de vivre une histoire parallèle, sans se sentir coupable d’être fatiguée ou impatiente avec les enfants le lendemain d’une folle nuit, sans être tenté d’abandonner ses enfants pour refaire sa vie ? On peut toujours espérer rencontrer un homme qui a aussi des enfants, mais on se retrouve alors à jouer deux fois plus à la mère et à gérer un nombre exponentiel de contraintes. Ce qui n’est pas nécessairement intéressant.

Il ne reste plus qu’à accepter la préséance de son rôle de mère, jusqu’à y perdre son identité et se résigner, en désespoir de cause, à collectionner les insipides aventures sans lendemain lors desquelles on ne risque pas de s’écorcher le cœur une fois de plus. Ça tombe bien, les M.I.L.F, ont la cote auprès des collectionneurs. Ainsi on conserve son énergie et on reste focus sur notre mission de vie : tenter de faire de ses enfants des êtres humains équilibrés.

Après tout, soyons optimistes, dans moins de 15 ans, on pourra penser à soi !

23 février 2010

French ou meurs

Combien de couples (officiels ou pas, ça a peu d’importance) frenchent encore ? Pas un discret frôlement de lèvres. Un french kiss profond et langoureux où le partage de la salive n’a d’égal que le nombre de frissons qui parcourent le corps. Pas non plus le timide signal qu’on a envie de rapprochements physiques, mais plutôt ce baiser auto-suffisant et délicieux qui peut s’éterniser des heures et des heures sans générer aucune frustration de part et d’autre. Tristement, l’art du baiser semble s’être perdu quelque part entre l’adolescence et l’âge adulte. Pendant combien d’heures pouvions-nous unir langues, lèvres et salive, tremblants de plaisirs, sans enlever un seul vêtement ?

Et pourtant ! Que de plaisirs disponibles dans ce moment de grâce où sa bouche se pose sur la vôtre, dégustant chaque frôlement, chaque vibration, voguant allègrement entre le tendre effleurement des lèvres et l’union profonde des langues, se rapprochant parfois dangereusement de la morsure pour retourner au doux baiser presque timide… Les mains qui se cherchent, se cramponnent l’une à l’autre, parcourent le corps en suivant d’invisibles sillons de plaisirs, qui tiennent la tête, supportent la nuque, agrippent le cou, se plaquent sur les joues… Les bouches qui s’unissent, s’abandonnent, errent le long du cou, de la nuque, des oreilles… Les corps qui se lient dans une étonnante fusion, qui se saisissent, se retiennent, se possèdent… Jusqu’aux éclats de rire qui viennent parfois s’en mêler…

Et tout ça sans même évoquer la puissance du baiser qui survient comme une urgence au milieu d’une baise torride, complétant ainsi la connexion énergétique déjà si intense…

Hum…

Pourquoi dont on a cessé de s’embrasser ?

1 février 2010

Prochain atelier le 16 février : L’Éducation sexuelle des enfants 0-6ans

Tout parent se pose des questions lorsque surviennent les premières manifestations de la sexualité de leur enfant. (Lors des changements de couche, à l’heure du bain, lors de jeux entre amis etc.) Qu’est-ce qui est un comportement « normal » ? Comment doit-on réagir ? Peut-on respecter nos limites tout en étant un bon guide pour notre enfant?

Cet atelier s’adresse aux parents qui souhaitent se questionner et s’outiller à ce sujet.

Il leur permettra :
-D’accueillir les premières manifestations sexuelles de leurs enfants
-De poser, dès le plus jeune âge, les bases d’une éducation sexuelle saine
-D’identifier leurs malaises, leurs limites face à la sexualité et leurs impacts
-De gérer leurs réactions et de mieux les comprendre

Par Geneviève Labelle, Sexologue
Cet atelier d’une durée d’environ 1h30 aura lieu le 16 février 2010 à 19h
à l’Espace Aquaterra, au 5913A Christophe-Colomb, Montréal ( métro Rosemont)

Le coût est de 30.00$ par personne et de 35.00$ par couple. Un minimum de 4 inscriptions est nécessaire pour que l’atelier ait lieu.

Pour inscription ou questions:
514-444-6775
gelabelle@yahoo.com

27 janvier 2010

Le bouclier

« prends ça cool », « ne t’attache pas », « méfie-toi »… autant de pensées ou de commentaires d’ami(e)s qui veulent votre bien et qui surgissent lorsqu’on rencontre une personne au potentiel alléchant.

On s’arme alors de notre bouclier pour laisser approcher, mais pas trop, cet être dont on ne sait encore rien, mis à part qu’il suscite fortement l’envie de réduire significativement(!) la distance qui vous sépare, de percer son mystère et de partir à la découvertes des chemins fréquentables.

Mais ce bouclier ? Sert-il réellement à quelque chose ? Si une armée d’éléphant s’amenait pour nous piétiner, ce bouclier de pacotille ne diminuerait en rien l’intensité de la douleur… Son seul effet mesurable est de nous empêcher de nous servir de nos mains et de laisser notre esprit s’élever. Mais qu’est-ce qu’on se sent fort derrière notre bouclier !

Pourtant, on aura beau se retenir tant qu’on veut, lorsque l’étincelle a jaillit, le processus est enclenché. Mettre les freins ne fera que diminuer le potentiel de moments intensément jouissifs et nous empêcher de profiter de chaque possibilité, de chaque rencontre. Cela dit, il n’est pas nécessairement recommandé de se marier à la première rencontre, ni de se jurer amour pour l’éternité ou encore de se présenter ses parents respectifs… Une retenue raisonnable, prendre le temps de respirer entre chaque bouchée de bien-être, entre chaque bouffée de bonheur, ne fera qu’amplifier les sensations agréables.

On se retrouve alors devant deux choix. Reculer, se cramponner, nourrir ses peurs ou se laisser emporter par le torrent en profitant des bienfaits de la vague. Dans les deux cas, la tristesse sera un jour au rendez-vous. Mais nul ne peut prédire si quelques jours ou plusieurs décennies se seront écoulées.

Et entre vous et moi, à ce moment, vos ami(e)s et votre surmoi seront trop impressionné(e)s par la quantité de bonheur vécu, par le chemin parcouru et trop touché(e)s par votre tristesse pour vous rappeler que vous étiez avertis !


« On se déroute quand on se rencontre, sinon on ne fait que se croiser » Boris Cyrulnik

17 janvier 2010

Ici et maintenant

Est-ce possible qu’une fois la mort absolue d’une partie de nous complétée, un nouveau moi amoureux naisse et remplace sublimement l’ancien moi blessé et cicatrisé ? Ou est-ce que cet état de félicité est plutôt du au fait que la connexion ne se rend plus au cœur, trop atrophié par les douleurs passées? Difficile à dire. Pourtant, peu importe l’explication, cet état favorise l’ancrage total et absolu dans le moment présent. Un état où les questions et les peurs brillent par leur absence, où tout ce qui compte est de maximiser le bien-être et le plaisir disponible dans cet instant présent si engagé.

Est-ce la peur qui persiste à faire planer l’inévitable rupture et qui oblige à arrimer dans le présent chaque élan, chaque sensation, chaque soubresaut du cœur ? Où est-ce une sagesse naissante qui arrive à point ?

Nouveau moi amoureux ou cœur déconnecté pour cause de surutilisation , l’avenir se chargera bien de répondre à cette existentielle question. Mais pour l’instant, dans l’absence d’attentes et de questions, une seule avenue s’ouvre devant : profiter un maximum de ce moment de béatitude.