23 septembre 2012

Cette voix

Plusieurs aspects peuvent nous séduire. Souvent oubliée, la voix en est un incontournable. Je garde en souvenir des extraits de nos conversations, que je repasse pour en savourer les intonations. Des phrases toutes simples, banales même, que je me répète pour savourer la rondeur, la souplesse et l'inclinaison de cette voix qui me donne l'impression de se moduler particulièrement pour mieux toucher mon coeur. Cette voix qui sonne à mes oreilles comme la plus douce des mélodies, même si l'homme à laquelle elle appartient, est loin d'être un musicien. De la même façon qu'un regard ou une caresse peut nous porter, ces souvenirs auditifs adoucissent les journées plus difficiles.


Toi qui n'aime pas la musique, j'aurais envie d'user ma voix pour te bercer et toucher ton coeur. Assez doucement pour ne pas t'effrayer, assez fermement pour chasser le brouillard et t'avoir à mes côtés. Je crois bien que je commencerais par cette chanson :

10 septembre 2012

La rentrée


Il arrive dans la vie qu’on soit surprise par une soudaine effervescence. Comme si subitement les choses se mettaient à bouger simultanément laissant entrevoir plusieurs chemins tous plus chargés d’espoir les uns que les autres. On accepte alors de jouer le jeu, on laisse nos principes et nos barrières de côté et on se jette naïvement dans cette succession de moments présents. On s’étonne de sourire autant et de se sentir si légère. Et si enfin la vie avait pris le chemin de la douceur et de la simplicité ? Et si enfin, on allait pouvoir continuer notre route sans ce douloureux sentiment de solitude.

Alors qu’on commence à peine à s’habituer à ce nouvel état d’esprit, subitement tous les chemins se remplissent de brouillard, l’espoir s’envole et la vie reprend son cours habituel. Par réflexe, on reprend cette routine qu’on connait si bien, mais la solitude qui était devenue une amie fidèle pèse un peu plus lourd cette année. Visiblement, c’est la rentrée.

9 septembre 2012

Le fil

Là dans mon dos, sans t’avoir vu, j’ai senti ton arrivée. Puis j’ai entendu ta voix au loin. Je n’ai pas osé me retourner. Je savais déjà qu’un fil venait de naître entre nous. J’ai voulu tisser ce fil et le transformer en certitude beaucoup trop vite, convaincu que j’étais du bonheur qui nous attendait. Tu m’avais assuré qu’il y avait un filet sous nos pieds, et que malgré l’impression que j’avais de voler très haut je n’aurais pas mal. J’ai omis de m’attacher et c’est au contact du sol que j’ai compris l’ampleur de mon attachement à toi. Blessée, j’ai arraché le fil qui tenait à mon coeur d’un coup sec, ne ménageant pas les dégâts. J’ai constaté l’immense place qu’il  occupait déjà, en mesurant l’amplitude du vide qui se trouvait maintenant là, juste au milieu de mon coeur.

Puis le temps a passé, 4 saisons se sont succédées et je me suis habituée à respirer par ce trou béant. J’ai cru sincèrement que j’étais guéri, que tu me laisserais indifférente à l’avenir. Au moment où ton regard a croisé le mien j’ai su qu’il n’en était rien. J’ai senti raisonner au plus profond de mon être ce fil qui nous liait toujours. La douleur n’est plus aussi lancinante puisqu’il est maintenant possible de laisser exister ce fil. Minimalement, doucement, imperceptiblement. Reste à souhaiter qu’un jour nous pourrons le tisser sans nous blesser.

13 août 2012

Je sais pas bon

À la seconde où vous vous êtes embrassés, vous auriez souhaité qu’il vous raconte en détail, chaque pensée vous concernant, qui a traversé son esprit, à partir du moment où il vous a aperçu. Vous auriez aussi voulu savoir, ce qu’il voulait, ce qu’il attendait de vous. Ce qui allait vous arriver.

Dans l’attente d’une rencontre subséquente,  vous avez scruté vos courriels. Frénétiquement, compulsivement, des milliers de fois par jour dans l’attente d’une déclaration claire. D’une explication minutieuse des sentiments et sensations qui vous reliaient un à l’autre. Ben tsé, s’il fallait que vous vous attachiez ?? Il vous plait déjà beaucoup. Vous avez peur de l’abandon. Une fille se protège.
Or, se pourrait-il, que dans ses mots, ce soit la confirmation de vos propres sentiments que vous attendiez ? Que le vertige que vous éprouvez ne soit pas du à l’ignorance de ce que ressent/souhaite cet homme. Que vous n’ayez aucune idée de ce que vous souhaitez et que dans un effort pour faire taire vos doutes vous projetiez vos questionnements sur lui ?
Et si vous essayiez d’assumer simplement l’incertitude ? Et si c’était correct de ne pas savoir. Et si la voie à suivre était simplement de prendre une rencontre à la fois, une journée à la fois, une respiration à la fois ? Et si on apprenait à écouter ce que son corps a à vous dire ? Et si on profitait de chaque journée avec ou sans message ? Et si on attendait la prochaine invitation pour simplement décider si on a envie d’y aller ? Si on a encore envie de l’embrasser ? Et si, pour faire changement, on se berçait dans le moment présent ?

Et si on acceptait de ne pas savoir ??

12 août 2012

La trahison

Alors que, depuis des semaines,  on casse les oreilles à qui veut bien l’entendre qu’il est "tellement"  et que c’est "si différent", et qu’on a  "incroyablement hâte"  à la prochaine rencontre et blabla bla. Il arrive souvent qu’on trébuche et qu’on tombe ( ou qu’on se jette, c’est selon) dans les bras et sur les lèvres d’un autre homme. Cet événement reste souvent un secret bien gardé, mais il suffit d’être attentif et de bien écouter les récits des amies pour se rendre compte de sa fréquence.  Sabotage ? Manifestation de notre incapacité à choisir le bonheur. Peut-être.


Mais :

Peut-être s’agit-il d’une façon de fermer une histoire, pour offrir encore plus d’espace au nouveau venu si prometteur. Ou une occasion de réfléchir à notre désir réel de fermer cette histoire.

Peut-être est-ce une maladroite tentative de se protéger d’un échec potentiel, de se faire croire (ou encore valider) que nous ne sommes pas totalement plongée dans cette histoire.

Peut-être pour ressentir la culpabilité et pouvoir plus facilement et naturellement être fidèle lorsque la relation sera officielle.

Peut-être pour s’assurer que si nous faisons le choix de nous engager dans une relation sérieuse ce sera par choix véritable et non pas par dépit ou par un désir plus grand que la réalité d’être en relation. Un peu comme si l’univers nous offrait un comparatif.

Reste que cet événement n’arrive certainement pas pour rien, et que le défi réside dans la capacité à comprendre ce que cette expérience cherche à nous apprendre. Ce qui ne nous empêche en rien de profiter du sourire béat que cette rencontre impromptue nous procure.

C’est donc avec beaucoup de curiosité, mais un regard différent, qu’on aborde la rencontre suivante. Et ce n’est pas nécessairement plus mal.

9 août 2012

Moment présent

Pour mon amie F... comme suite à notre discussion...


Fou comme on sent le besoin de caser les choses. Un mot pour chaque objet, un titre pour chaque personne. Même les nouvelles relations y passent. On en vient parfois presque, à faire signer un contrat au Nomade qui a à peine pointé le bout du nez dans notre vie. Pourtant, lors des premières rencontres, il est impossible de prévoir la suite. On peut réfléchir à ce qu’on veut, à ce qu’on ne veut pas, à nos limites. Mais ensuite, bien malin qui pourra prédire ce qui émergera d’une nouvelle rencontre.

Reste à se poser une question toute simple : « ai-je envie de m’approcher encore ». Plusieurs déclinaisons sont possibles : « ai-je envie de le revoir » « ai-je envie de le connaître plus ? » Mais au final, on revient à la même question : « ai-je envie de m’approcher ? » Bien sûr cela implique de s’ouvrir à l’inconnu, de prendre des risques. Le risque que l’autre personne ne soit pas au même endroit que nous, n’ait pas les mêmes attentes mais aussi le risque d’emprunter une autre trajectoire que celle prévue, le risque de se transformer au contact de l’autre. « L’amour nécessite qu’on prenne une chance » dit toujours ma belle amie E.

Si l’on décide de ne pas tout caser dès le début, si on prend notre courage à deux mains et qu’on accepte de prendre les rencontres une à une, une grande partie de la solution réside dans la capacité à habiter le moment présent, à ne pas se perdre en prédictions et en planifications. On peut alors savourer chaque seconde de chaque rencontre et observer quelle place prend naturellement cette nouvelle personne dans notre vie. On peut continuer d’apprécier notre vie « d’avant », celle qu’on a minutieusement crée et ainsi laisser doucement les choses se transformer sans sentir la panique nous envahir parce que les choses basculent du jour au lendemain.

Plus facile à dire qu’à faire ? Certainement ! S’ancrer dans le moment présent n’empêche pas d’avoir hâte au prochain moment présent partagé ni de souhaiter que dans son moment présent à lui, s’immisce l’idée de notre absence, l’envie de faire des pas vers ce nous malgré tout rêvé.

18 juillet 2012

Les grands espaces

Pour certaines personnes,  le monde comporte deux catégories. Une où on retrouve des êtres humains extraordinaires mais confrontant de par leur magnificence et une où on retrouve les gens plates et inintéressants. Inutile de préciser que les relations interpersonnelles sont un combat de tous les instants. Les relations amoureuses passionnées et déchirantes. Avec le temps et beaucoup d’introspection, il est possible de transformer ce rapport à l’autre et d’adoucir les interactions.


Quel étonnement quand même, de croiser la route d’un homme qui s’est construit avec les grands espaces au point de les transporter avec lui et de les offrir à quiconque s’approche de lui. Pas une distance froide et repoussante, un espace vaste et accueillant avec suffisamment d’espace pour être soi-même, totalement soi-même. On peut presque entendre le vent et sentir le fleuve si on écoute bien cette force tranquille. À l’intérieur de ce vaste territoire, on n’entend pas les pensées de l’autre, on ne sent pas sa vibration, on ne devine pas les émotions. Tout a le temps de se déposer lentement et doucement.

En se remémorant cette rencontre si agréable et apaisante, on se surprend à avoir hâte au prochain moment où on pourra exister à deux un peu, le temps d’apprendre à se connaître. 

19 juin 2012

Le divan rouge

Quand je l’ai mis au chemin, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à TOI. Des milliers d’images sont remontées. Nos premières soirées passées à écouter un nombre déraisonnable d’épisodes d’une série télé. Un plan que je t’avais proposé en espérant que ça me donnerait l’espace nécessaire pour apprivoiser mes démons et te laisser conquérir mon coeur, tout en  m’assurant un minimum d’engagement. Chacun à notre extrémité, je me souviens m’être demandé si tu me désirais, alors que l’avenir allait nous prouver que oui. Tellement oui. J’ai repensé aux soirées suivantes passées à regarder beaucoup de débuts d’épisodes, à essayer de se rappeler, rendu au générique, à quel moment exactement on s’était empêtré dans les vêtements de l’autre. Je me suis aussi, évidement, souvenu de ces étreintes spontanées, interrompues par les pleurs des enfants encore si jeunes.


J’ai aussi laissé remonter les discussions intenses et déchirantes ainsi que les longs silences chargés, qui se terminaient parfois par une rencontre charnelle exquise, parfois par une baise triste, rarement par un départ abrupte. Je me suis revue assise en tailleur, face à TOI, cherchant inlassablement comment reprendre le fil, comment réparer notre départ manqué.


Puis je me suis arrêté à ce dernier moment passé au salon. Ce moment si fragile où je t’ai avoué avoir fait le deuil de faire le deuil. Où nous nous sommes lentement engagé vers le chemin de la guérison. Où j’ai senti que notre histoire arrivait à la fin d’un chapitre et que j’avais maintenant de la place pour un nouveau divan que je pourrais remplir de souvenirs heureux.

5 juin 2012

Il suffirait de presque rien

Peut-être 10 ou plutôt 15 années de moins... et pourtant ce qui nous unit est réel. Une force qui nous pousse l'un vers l'autre. Pas une attirance habituelle, pas celle qui pourrait nous pousser à former un couple, bien qu'au premier coup d'oeil on puisse s'y méprendre. Non, quelque chose de différent, de grand, de beau. Qui nous pose un défi gigantesque, celui de lui faire une place, de créer un espace pour le faire exister. Malgré les obstacles, grâce aux obstacles.

Nous ne nous embrasserons pas, même si l'idée nous effleurera. Je savourerai tes câlins maladroits d'homme-adolescent. Tu m'écouteras émerveillé, te parler de la vie, de l'amour. Je ferai une exception et j'accepterai docilement d'être ta muse. Puisque c'est dans l'ordre des choses que je t'inspire, que je te guide.

Complices, nous nous inspirerons et multiplierons les moments de bonheur. Je serai ravi de rencontrer ton amoureuse et bercerai probablement tes enfants. Tu épieras d'un oeil suspicieux mais approbateur les hommes qui partageront des morceaux de ma vie.

Et c'est ainsi que nous multiplierons les bonheurs, que nous les nourrirons de notre amour hors de l'ordinaire.

Pour le valeureux idéaliste ;o)

3 juin 2012

Les toiles d'araignées

La vie nous offre de beaux cadeaux. Entre autres, un déjeuner au petit matin avec LUI. Une minuscule heure volée à nos horaires hyperchargées, coinçée  entre un entrainement matinal et les obligations professionnelles. Un moment de quotidien,  un flottement endormi interrompu de douces et légères discussions. Le simple bonheur de commencer la journée ensemble.

En roulant vers le travail, le visage baigné par le soleil, une idée s'installe lentement. Malgré notre passé chaotique et les déchirements nombreux, on arrive maintenant  à exister dans un espace paisible. Un peu comme si on était en train de faire le ménage dans notre histoire et qu'on enlevait peu à peu les toiles d'araignées. Jamais un ménage du printemps n'aura fait naître un aussi beau sourire, ni permis de passer une journée avec le coeur aussi léger.

29 mai 2012

La comète

Il arrive à l'occasion qu'une comète croise notre trajectoire. Volante et lumineuse, la comète peut se présenter sous la forme d'un être humain. Un être flamboyant à l'énergie vibrante auprès duquel, étonnement, on ressent un vide sensoriel rassurant, où pour une fois, on ne se sent pas en danger, où on ne se sent pas envahi. Sa présence fait naître l'envie de se dépasser, d'être meilleure. Pas pour lui plaire, plutôt pour voir dans son reflet, dans ses yeux, une vision satisfaisante de soi-même.

 Le passage de la comète est de courte durée. Le temps de rallumer la flamme qui s’était éteinte, d’insuffler une nouvelle ouverture au cœur, de saupoudrer un peu de joie de vivre et elle disparait, poursuivant son inaccessible étoile. Sourire aux lèvres on reste là, reconnaissante envers l'univers qui nous aura permis de partager pour un moment, la route de cet être insaisissable. Malgré qu'on ait tant souhaité  le toucher, le serrer contre soi ou simplement l’effleurer du bout des doigts, on garde le cœur ouvert, prête à profiter de ce que la vie nous réserve de beau.

Merci, juste merci à toi. Namaste (de ta lumière à ma lumière)

18 mai 2012

La crise


La crise empire. La démocratie agonise. Que de tristesse pour un coeur d’humaniste idéaliste. Comme si cette douleur n’était pas suffisante, le contexte social actuel ravive la solitude, le manque, l’envie… L’envie d’un homme…

Un homme avec des mains apaisantes, qui peut tenir la vôtre pendant les manifestations et ainsi vous permettre de contenir votre peur ou encore,  les poser sur vos épaules pour vous rassurer, vous consoler lorsque l’horreur de la situation fait monter les sanglots.

Un homme au torse accueillant et aux larges épaules, qui peut accueillir votre crise de petite fille hystérique, causée par un trop plein d’impuissance.

Un homme à l’oreille attentive, qui peut entendre votre argumentation, votre exaspération, votre émotion. Avec une bouche capable de prononcer des milliers de mots avec cohérence, ou de chuchoter pour vous apaiser.

Un homme capable aussi de laisser aller la crise et la démesure du moment, vers un espace intime, où il sera possible, pour un instant, d’exprimer l’indiscible et de trouver l’apaisement. Où ses mains glisseront habilement sur votre corps dans une harmonie divine, forcant avec douceur l’abandon. Où son torse et ses épaules vous sembleront une terre d’asile remplie de promesses de plaisirs. Où son oreille pourra se délecter de vos pleurs transformés en gémissements de plaisir. Où sa bouche pourra se perdre dans votre cou et s’unir à la vôtre, ne vous laissant qu’une avenue possible : s’évader dans un moment présent exquis. 

Pour F la collègue extrémiste de gauche ;o) Comme suite à notre discussion.

20 avril 2012

Le célibat : l'envers de la médaille

Plusieurs personnes glorifient le célibat. C'est tellement merveilleux de pouvoir faire des choix uniquement pour soi, de décider ce qu'on va manger, quelle émissions de télé on va regarder, de n'attendre après personne pour réaliser des projets. En plus, si on a pris soin de se constituer un réseau d'ami(e)s précieux, qu'est-ce qui manque hein ?

 En fait, ce qui manque, c'est une présence quotidienne, par défaut. Quelqu'un qui se demande qu'est-ce qu'on mange pour souper, si on a passé une bonne journée, si on a envie d'aller au Costco dimanche... euh... non quand même ;o) Quelqu'un qui est là les soirs où, de retour du travail on n'a ni envie de rester seule, ni envie de se motiver pour faire quelque chose, sortir. Quelqu'un qui peut nous faire un câlin quand on a l'impression que notre société prend un bien mauvais tournant ou quand la famille s'effondre.

 Les amitiés sont infiniment précieuses, rien ne peut les égaler. Mais les ami(e)s ont une vie à eux. Ils ne sont pas toujours disponibles ni pour partager ces banals moments ni pour les crises. Ils sont occupés à être dans leur vie. Celle qu'ils ont crée avec leur amoureux ou avec leur famille. Et on ne peut que se réjouir de leur bonheur.

 Et c'est ainsi qu'on se retrouve seule le soir, à pleurer sur le sort du monde et à essayer de se faire accroire que des ami(e)s c'est bien mieux que la famille ou qu'un amoureux.

11 avril 2012

Le prince charmant

On condame actuellement la quête au prince charmant. Il faut grandir, être raisonnable et oublier pour toujours l'idée qu'un jour, un homme rendra notre vie plus belle, plus riche. Les femmes qui s'entêtent dans cette quête sont perçues comme des fillettes refusant de grandir. Pourtant, on a tous dans notre entourage au moins un couple inspirant. Et des couples désespérants... Du coup, rêver fait partie de la solution. En souhaitant ardemment rencontrer un être extraordinaire, on se donne la chance de vivre quelque chose de grand, de beau, de simple et on s'évite bien des histoires décevantes.

L'erreur qu'on fait ne se situe pas dans le fait de cultiver l'espoir mais dans le choix des critères. Tout ce qui a trait à l'apparence physique, au revenu, à l'occupation, aux hobby relève fort probablement du critère superflu. C'est de ces critères que l'on doit arriver à se débarrasser, pas du rêve de vivre une relation à la hauteur de nos aspirations. Non, personne ne pourra du jour au lendemain faire de notre vie un conte de fée. Mais il existe quelqu'un dans l'univers capable d'embellir le quotidien.

Ouvrir notre coeur et laisser les gens qui nous entourent nous faire sentir notre valeur et notre unicité, fait certainement partie des possibles chemins à suivre. Réfléchir réalistement et honnêtement à nos critères aussi. Et si on se pratiquait ensemble ? Un homme authentique, clair, ouvert, respectueux, fonceur, en mouvement, amoureux, capable de poser des gestes simplement et de les assumer, qui touche le coeur sans envahir, qui arrive à poser sur vous un regard qui fait sentir femme. Quoi d'autres? Commençons avec ça pour voir...;o)


Merci à K. La collègue pour l'inspiration.

17 janvier 2012

Amnésie

J’ai effacé tous tes courriels. Sans les relire. Ça me permet de magnifier notre histoire, de me complaire dans une mer de possibilités toutes aussi absurdes les unes que les autres. J’ai effacé tous tes courriels. Je peux réinventer leur contenu et baigner dans un mélange de mots rêvés et réels sans pouvoir dissocier le vrai du faux. J’ai effacé tes courriels, c’est plus facile d’oublier le désistement inattendu, les mots vides, la lâcheté. J’ai trié mes souvenirs. Je n’ai gardé que ceux qui me transportent. Tes mains serrant les miennes et ton ravissement face à mes soupirs spontanés, à mon cou qui s’inclinait automatiquement pour accueillir les baisers les plus fantastiques de l’univers. J’ai trié mes souvenirs, je m’accroche à la fluidité de nos échanges, à la facilité avec laquelle tu as gagné ma confiance pourtant profondément ébranlée, à la douceur avec laquelle tu as atteint mon cœur. J’ai trié mes souvenirs, j’ai jeté les hésitations, les doutes, la fuite. J’ai oublié que tout ça n’avait duré que 4 rencontres, 3 semaines et près de 25 courriels. Je peux maintenant m’enrouler dans cette histoire comme dans un linceul et déclarer à qui veut l’entendre que c’était la dernière chance que je donnais à l’amour.