18 octobre 2013

L'engagement

On illustre souvent l’engagement en dépeignant un espèce de contrat, ou encore une routine sur laquelle s’entendent deux êtres humains. Vivre ensemble, s’écrire régulièrement, planifier des moments passés à deux etc.

Mais si on faisait fausse route ? Et si vouloir tout planifier, tout mettre dans des cases était en fait une façon de ne pas s’engager ? Comme si prévoir ce qui allait se passer nous mettait à l’abri d’être bousculée, d’être surprise hors de notre zone de confort. Comme si donner un cadre aux choses nous évitait de devoir s’ajuster aux mouvements spontanés de l’autre, minimisait la place qu’on devait lui faire.

Et si l’engagement impliquait plutôt une grande capacité à vivre avec un cadre dont les contours ne sont pas défini aussi clairement qu’on le souhaiterait ? Comme un acte de foi qu’on signerait avec notre âme sur les sentiments de l’autre. Un pacte qui nous permettrait de faire confiance à la façon dont notre histoire se dessinerait et de profiter des moments passés ensemble avec la certitude que la suite s’écrirait pour le mieux.

Et si l’engagement c’était juste d’offrir à l’autre une qualité de présence et de communication nourrie par le désir de maximiser le potentiel de bonheur commun ?

14 octobre 2013

Le Viking et la Pommade

Quelle belle surprise que de trouver un texte qu'on ne se souvenait pas d'avoir écrit. Quel cadeau que ce souvenir oublié qui ressurgit. Comme un mémo de la vie à l'effet que le beau survit toujours quelque part. ( écrit quelque part au début du mois de juin 2013)


Lors d’une nouvelle relation, un des premiers défis est de jauger subtilement quels sujets on peut aborder, quels mots on peut utiliser, quelles émotions on peut partager sans brusquer le nouvel élu. Ce qui est bien avec un Viking, c’est qu’on a l’heure juste rapidement mais surtout que la profondeur loin de faire peur, fait plaisir alors que le superficiel peut générer un regard hostile....
La Belle : « Ce qui me parle de toi dans ce texte que je t’ai envoyé, c’est l’authenticité du personnage, sa capacité à rester dans le moment présent, la légèreté avec laquelle il fait les choses, sa passion pour les voyages. Ça me fait penser à toi qui me déroute délicieusement et qui me donne envie de me dérouter encore plus. C’est fou. »
Le Viking ( attentif et les yeux brillants) : c’est vraiment cool ce que tu me dis là.
La Belle (malicieuse, les yeux rieurs) : Tu sais, tu pourrais mettre de la pommade dans tes cheveux.
Le Viking (yeux menaçants, sourcils fronçés) : silence
La Belle : oups j’ai dépassé les limites
Le Viking : ben j’ai déjà eu du spray net...
La Belle : fou rire
Le Viking (sérieux ) : je m’en servais pour réparer  mon vélo

11 octobre 2013

Entre deux ( prise 2)


Certaines personnes ont le don de nous faire sentir importantes, belles et merveilleuses quotidiennement. Que ce soit par des compliments, par des petits mots virtuels ou par des discussions fréquentes et intéressantes, on sent bien leur présence à chaque jour. Et bien qu’étourdissant, c’est très agréable. Pourtant, à la minute où ils s’absentent, c’est le néant. Le vide. Comme si rien n’avait existé.
Alors que d’autres, malgré plusieurs mois de silence, arrivent à occuper notre esprit et notre coeur constamment. Poussant même l’audace à nous visiter dans nos rêves si jamais on osait atténuer leur souvenir et envisager la possibilité qu’un jour il pourrait peut-être y avoir quelqu’un d’autre.

7 octobre 2013

Avoir besoin


« J’ai besoin » Quelle phrase difficile à prononcer. On est en 2013. Une femme qui se respecte ne devrait jamais avouer qu’elle n’y arrive pas seule. Demander de l’aide, oui, en spécifiant que sinon-c’est-pas-grave-on-y-arrivera-quand même. Mais « avoir besoin » ? Oh que non !
Et pourtant, il existe certainement au fond de nous un espace où on a besoin de quelqu’un. Un espace qu’on peut faire taire et déserter mais qui existe quand même. Sinon pourquoi accepterait-on de partager notre quotidien avec un homme ? Quelles raisons nous pousseraient à faire des compromis, à discuter, à travailler sur nous ?
Et si c’était la clé qui nous manque à nous les femmes fortes et auto-suffisantes ? Accepter qu’on a besoin d’un homme... Ô le blasphème. Pas un homme pour faire les choses à notre place. Un amoureux qui par sa présence, nous supporte et nous permet de faire des choses qu’on n’aurait pas fait seule. Souvent même en n’étant même pas là. Simplement parce que savoir qu’il existe nous rend plus forte. Simplement parce qu’on sait qu’il y  aura un moment où on pourra se déposer la tête et se sentir toute petite pour un instant.
Et si laisser exister ce besoin faisait partie de la solution ? Et si on arrivait à le laisser grandir, à apprendre à le connaître et même à l’aimer ce besoin de l’autre ? Qu’est-ce qui pourrait se dessiner pour nous ?