On illustre souvent l’engagement en dépeignant un espèce de contrat, ou
encore une routine sur laquelle s’entendent deux êtres humains. Vivre ensemble,
s’écrire régulièrement, planifier des moments passés à deux etc.
Mais si on faisait fausse route ? Et si vouloir tout planifier,
tout mettre dans des cases était en fait une façon de ne pas s’engager ?
Comme si prévoir ce qui allait se passer nous mettait à l’abri d’être
bousculée, d’être surprise hors de notre zone de confort. Comme si donner un
cadre aux choses nous évitait de devoir s’ajuster aux mouvements spontanés de
l’autre, minimisait la place qu’on devait lui faire.
Et si l’engagement impliquait plutôt une grande capacité à vivre avec
un cadre dont les contours ne sont pas défini aussi clairement qu’on le
souhaiterait ? Comme un acte de foi qu’on signerait avec notre âme sur les
sentiments de l’autre. Un pacte qui nous permettrait de faire confiance à la
façon dont notre histoire se dessinerait et de profiter des moments passés
ensemble avec la certitude que la suite s’écrirait pour le mieux.
Et si l’engagement c’était juste d’offrir à l’autre une qualité de
présence et de communication nourrie par le désir de maximiser le potentiel de
bonheur commun ?