27 décembre 2013

Hymne à l'amour


Si on se fie à la croyance populaire, l’amour est l’ultime quête. Une fois qu’on l’a trouvé, le bonheur suit inévitablement. Que souhaiter de plus, que de rencontrer un être qui fait battre notre coeur, qui habite sous notre peau, qui se cache dans chaque pensée, bref, qui comble notre vie ?
Se pourrait-il que pour certaines personnes l’amour soit comme un mauvais sort. Que loin de les rendre heureux, l’amour les tire vers le bas, siphonne leur énergie, compromette leur santé mentale. Peut-on imaginer que loin de les rendre heureux, la rencontre d’un être extraordinaire vienne mettre en lumière leur fragilité et les ramène inévitablement au bas de la pente qu’ils montent avec peine entre chaque histoire ? Comme si un amour simple, léger et lumineux n’était pas à leur portée ? Que le seul scénario possible une fois leur coeur touché soit un irrépressible vertige qui les brise inévitablement ?

15 décembre 2013

La succession


On se demande parfois si certains hommes qui ont traversé notre vie avait un legs, un héritage à nous laisser.
S’IL était là pour semer en moi l’idée du Mexique et permettre la rencontre avec le sorcier. S'IL m'a permis de regretter amèrement mon désistement, m'empêchant ainsi de fuir à l'arrivée du Viking.
Si le sorcier m'a permis d'assouvir ce désir d'un amour plus grand que nature pour pouvoir accueillir une relation plus terre à terre et souhaiter enfin des racines.
Si le Viking a fait ce bout de chemin avec moi afin de m'habituer à l’absence et à l’attente m'offrant ainsi une patience infinie envers l'irrésistible chevalier qui se tient au pied de la tour, tétanisé devant l’idée même de combattre ses dragons.

Ou si on n'a juste pas appris la leçon.

1 décembre 2013

Le réconfort


S’il y a une force nécessaire dans la vie, une habileté à développer, c’est bien l’auto-réconfort. Cette capacité à prendre soin de soi-même, à se consoler, à se faire plaisir est essentielle à notre survie d’être humain. Peu importe ce qui se passe et qui nous sort de notre zone de confort, il y a toujours moyen de s’en tirer seul. Que ce soit par des moyens superficiels comme prendre un bain, écouter des séries en rafale, écrire, faire du sport etc ou en faisant appel à son moi profond en explorant ce qui fait qu’on réagit si fort ou en se répétant à quel point on est extraordinaire, l’auto-réconfort est l’élément central dans une tentative d’aller mieux.
Mais que dire de l’effet bénéfique du coup de téléphone qui survient alors que justement on était enroulée dans une couverture devant une série insipide envahie de doute et de peurs, de ces fleurs surprises qui viennent appuyer le regret de ne pas pouvoir être là, de ces moments arrachés à la course folle pour rappeler le désir d’être là et le bien-être partagé. Comme si pour une fois, on pouvait se déposer dans un filet doux comme un cocon.
Comme si la capacité à prendre soin de soi venait amplifier l’efficacité de ce délicieux réconfort qui arrive de l’extérieur alors qu’on ne l’attendait plus.