31 août 2014
Ouvrir son coeur
Après toutes ces années à errer, le rencontrer finalement. Celui qui
nous dépossède de tous nos mots. Celui avec qui on a l’impression de rentrer
chez soi. Celui-là qui fait en sorte qu’on laisse la peur de côté pour ouvrir
son coeur très grand, de plus en plus grand. Assez pour lui faire une belle
place, assez pour le garder bien au chaud. Puis encore plus grand. Assez pour
le laisser partir, pour lui offrir tous les possibles, pour lui permettre de
choisir véritablement la porte qui lui permettra de trouver la paix dans son beau
coeur.
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30 août 2014
La hauteur
« Tu es forte Jo. Bien plus forte que
moi. Je crois que c’est pour ça que j’ai eu peur et que je suis resté
silencieux. »- La valse lente des tortues, Katherine Pancol
Se sentir à la hauteur... voilà une attente
qui nous aura coûté plusieurs relations potentielles. Et si c’était normal de
ne pas se sentir à la hauteur ? Et si on accueillait simplement cet état
de fait ? N’est-ce pas chouette de rencontrer quelqu’un qu’on
admire ? Et si on était capable de concevoir qu’il est possible que
l’autre nous trouve fantastique ? Et si on se donnait le droit de
s’appuyer sur l’autre à l’occasion, parce que pour l’instant il est plus fort,
sachant qu’au fil de la vie les choses évoluent toujours ? Et si on
pouvait paisiblement partager ce sentiment avec la personne concernée au lieu
de se terrer dans notre grotte, terrifié ?
Soupir
« Joséphine, je voulais te dire... Un
jour, il m’arrivera peut-être de ne pas être à la hauteur, et ce jour-là, il
faudra que tu m’attendes...Que tu attendes que je finisse de grandir. » -La
valse lente des tortues, Katherine Pancol
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29 août 2014
Seule
Vient un moment dans la vie, après des années de célibat, où les ami(e)s arrêtent de demander si on a rencontré quelqu’un d’intéressant, où la famille présume qu’on ne sera pas accompagné à Noël prochain. Loin d’être blessant, ce constat vient confirmer la réflexion que l’on se fait depuis quelques mois à l’effet qu’il est possible qu’on reste seule pour le reste de la vie. Sans panique ni tristesse, on contemple cette possibilité comme une avenue plausible et on l’ajoute paisiblement dans l’infini des possibilités.
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28 août 2014
Cet été-là
Être démesurément chanceuse et n’observer aucun
signe de vieillissement jusqu’à cet été-là. Se vanter que vieillir ne fait pas
peur mais savoir au fond de soi que c’est parce qu’on ne vieillit pas vraiment.
Se sentir plus en forme que jamais. Et boum ! Remarquer tout d’un coup la
texture de la peau qui a changé, les plis de cou épargnés lors d’un coup de
soleil, les cheveux gris, les hanches qui coincent si on passe trop de jours (2 !)
sans faire de sport, les rides. Tout en même temps !
Se demander si le plus difficile c’est de ne
pas avoir le temps d’apprivoiser les changements ou que tout soit arrivé alors que
l’homme qui nous chavire, celui avec qui on aurait voulu faire le reste du
chemin, a un nombre significatif de printemps en moins.
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