On a souvent théorisé sur la douceur, on a affirmé que ce n’était pas
de la faiblesse, que c’était une qualité, que c’était nécessaire, à développer,
à rencontrer etc. etc.
Mais une fois qu’on y touche, on réalise que rien de ces discussions ne
pouvait nous préparer à ce qu’on ressent à son contact. Une douceur qui, effectivement est bien
loin de la mollesse, de l’effacement, de l’évitement. Une douceur qui contient
une force et une présence inébranlable. On a beau douter, retomber dans ses
failles, tempêter, lorsqu’on ouvre les yeux, ou les sens, on le retrouve
toujours là, au même endroit. Si doux, si tendre, que la fuite, réflexe
habituel, semble une avenue ridicule et inutile. Si fort, si ancré, qu’on a
envie de mettre notre main dans la sienne pour emmêler nos racines respectives.
Sans panique, sans appréhension, juste doucement, mais fermement.
On mesure enfin le sens de l’expression « mots doux » lorsqu’on
retrouve dans ses mots une évidente tendresse, une solidité, une justesse qui
rassurent chaque fois sans tomber dans le piège du mielleux et du crémage éblouissant.
Et chaque fois qu’il se penche sur nous pour déposer un baiser, une
caresse ou simplement le poids de son corps, on peut lire dans ses yeux un
mélange presque irréel de douceur et de fougue qui suffit à alimenter la
patience et à anéantir les peurs qui pourraient subsister faisant place à des
milliers de désirs tous plus inspirants les uns que les autres.