Lorsqu’un nouveau prétendant fait son entrée dans notre vie, quoi de plus confortable que de lui attribuer la responsabilité de la non viabilité de la relation. Quoi de plus facile que de prendre tous et chacun à témoin d’une trop grande ardeur. Quoi de plus sécurisant que de lui laisser entre les mains les événements et les mots qui nous ont fait peur.
Pourtant, si on se force à être honnête, si on fait l’effort d’aller voir au fond de nous, la vérité nous saute aux yeux. La racine de cette peur est bel et bien située à l’intérieur de nous. Ce qui fait peur ce n’est pas la proposition rapide de l’autre de bâtir avec nous, de partager le quotidien et ses multiples plaisirs, c’est la résonance qu’a cette proposition au fond de notre cœur, c’est le rêve que cette ouverture fait naître qui nous terrorise. C’est l’idée de devoir maintenant réfléchir aux multiples possibilités de bonheur qu’on avait bien rangé dans une boite. C’est la brèche dans notre carapace que fait apparaître cette soudaine douceur, la peur de ne pas pouvoir survivre sans elle, l’impression que notre cœur pourrait retrouver sa tendreté.
Un peu comme une peau nue qui goûte pour la première fois la caresse du vent et qui en apprivoise peu à peu les nouvelles sensations.
9 février 2008
Se conter des peurs
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