Certaines histoires ont tout en commun avec les vacances dans un Tout inclus. Le soleil, la chaleur, la moiteur de la peau. … Le calme, la sensation enivrante de ne plus totalement habiter sa propre vie. Le doux bonheur de se faire bercer par des vibrations de plaisirs incessantes. On en arrive même à aimer/oublier le faux vernis qui scelle tout ça. On profite de l’emballage en rêvant d’un hypothétique intérieur.
Mais après un certain temps, on se rend compte que le glaçage flotte. Qu’aucun gâteau n’est dessous, qu’aucun plat de résistance n’est au menu. Que rien de nourrissant ne pointe à l’horizon. C’est à ce moment que le mal de cœur s’installe pour y rester. De léger et intermittent au début, il prend de plus en plus de place, jusqu’à l’occuper entièrement. Peu à peu, les sens se saturent de ces plaisirs superficiels, peu à peu ils s’aperçoivent du manque de perspective de la situation. Ils s’accrochent bien sûr un peu, on ne quitte pas la mer, la chaleur et l’oisiveté sans regrets. Mais en émergeant, on réalise que sans racines, les ailes perdent de leur charme. Encore plus, si le partenaire de voyage a autant d’introspection qu’un poisson rouge et est persuadé de sa profondeur extrême.
On fait nos valises à regret et on s’arrache à ce faux éden en se promettant de garder bien vivantes toutes les transformations suscitées par ce séjour sur un nuage en glaçage.
5 mai 2010
Tout Inclus
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