Mon cœur,
Je voulais que ce soit simple et beau. C’était si troublant de te rencontrer et de savoir à ce moment que c’est exactement comme en ta présence que je voulais me sentir dans ma prochaine relation. Sans penser un seul instant que ça pourrait être toi. En étant profondément consciente qu’il était rationnellement impossible qu’une relation se développe avec toi. Étrangement je n’ai pas eu l’élan de m’avancer, ni de tenter de te séduire. J’ai ressenti simplement mais intensément, l’envie de respirer ta présence afin de mémoriser avec tous mes sens cette énergie, ces sensations, cette émotion. J’ai eu l’irrépressible réflexe de profiter de chaque parcelle de ta présence.
Je sais maintenant que tu as ressenti sensiblement la même chose. Qu’il y avait effectivement une étrange chaleur à chaque fois qu’on se trouvait à proximité, que tu as, toi aussi, eu l’impression de me connaître depuis toujours. J’ai spontanément ouvert mon cœur, surprise de le trouver encore en vie. J’ai posé chaque pas délibérément, intentionnellement, étonnée de la paisibilité de cette histoire. J’ai laissé cette histoire se frayer un chemin dans mes racines observant avec beaucoup de curiosité jusqu’où notre lien pouvait grandir.
Puis vint l’orage. Ce n’est pas étonnant, nous sommes des êtres de feu.
Je sais maintenant que tu es aussi un sorcier, que tu es tout aussi puissant que moi. J’ai la certitude que notre lien est irrévocable, qu’il s’ancre dans nos vies passées et que nous avons un futur ensemble. Peut-être dans quelques mois, peut-être dans une autre vie. Mais définitivement nos trajectoires sont liées. Il suffit maintenant d’avoir confiance, en moi, en toi, en nous et en la vie. Nos chemins se recroiseront un jour.
Nous ne sommes pas, ici et maintenant, en mesure de faire honneur à ce lien si précieux. Nous risquons de l’abîmer, de nous abîmer dans l’éclat de nos personnalités flamboyantes, dans la lutte de nos égos apeurés. Il est plus sage de nous éloigner, de nous replonger dans nos réalités respectives. Je garde mon âme connectée à la tienne. Je t’en prie fais de même. Au moment voulu, elles nous guideront avec douceur l’un vers l’autre. Enfin.
28 juin 2010
Le sorcier
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