« Selon la façon dont deux personnes rêvent, elles créent
ensemble la direction commune de ce rêve que l’on appelle une relation. (...)
Chaque relation devient un être vivant concrétisé par deux rêveurs. »
-Don
Miguel Ruiz, La maîtrise de l’amour.
« Nous ne regardons pas exactement dans la même
direction. » -Le Viking, dernière missive.
Mais est-ce nécessaire de fixer le même point d’horizon pour
qu’une relation puisse exister ? Probablement que ça aide de regarder du même
côté. Mais loin d’être un obstacle, ne pas regarder exactement au même endroit
ou de la même façon est une richesse. Tenir la main de quelqu’un qui ne voit
pas la même chose que nous, nous oblige à élargir le regard et par le fait même
à ouvrir notre esprit, à agrandir notre conception de la vie, ça permet de voir
des paysages qu’on n’aurait jamais vu seul, de se découvrir l’envie de dévaler
de grands chemins qu’on ne croyait pas exister. Bien
entendu, plus on a d’options, plus c’est difficile de choisir. Mais quelle
chance de voir les avenues se multiplier devant nous.
Confrontant, cet horizon qui s’ouvre à nous
résonne sur qui nous sommes et permet à des côtés de nous qu’on ne connaissait
pas d’émerger. Évidemment, on peut se sentir vulnérable lorsqu’on sent naître à
l’intérieur de nous, une personne qu’on ne connaissait pas. Prendre le temps de
l’accueillir et d’écouter ce qu’elle a à proposer est clairement déstabilisant.
Accepter de mettre notre plan de côté, du moins le temps de réfléchir aux
nouvelles possibilités, peut nous bousculer.
Pourtant, deux directions légèrement
différentes permettent un rêve plus grand, plus fou. Plus vertigineux, mais
n’est-ce pas plus intéressant ainsi ?
Crédit Photo : Le Viking
2 commentaires:
Partons donc du principe existentialiste que jamais deux individus ne pourrons regarder dans la même direction...ce n'est pas ça l'intérêt...la perspective intersubjective...Jamais je ne voudrai regarder dans la même direction que quiconque, encore moins voir la même chose. Tenter de trouver un sens commun p-ê, mais pour le reste, je laisse ça à Aristophane
J'aime beaucoup ce commentaire! Reste à trouver une façon de se tenir la main malgré la différence.
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