Je me suis déjà demandé s’il était possible que trop blessé, un cœur s’arrête définitivement d’aimer et que le corps, par solidarité, s’arrête de désirer.
J’affirmerais maintenant qu’il y a un nombre limite de blessures qu’un cœur peut supporter à l’intérieur d’une relation. Qu’une fois suffisamment blessé, l’amour perdure, alors que toute véritable relation devient impossible. Qu'au-delà d’un certain seuil de douleur, même la plus romantique et concrète des demandes en mariages, ne peut réparer cette cassure. Malgré l’envie toujours présente de se lier à cet autre cœur, le cœur brisé se voit dans l’obligation de faire son deuil, les multiples lacérations l’empêchant maintenant de faire confiance, de croire, de rêver à nouveau une issue heureuse. Le passé douloureux, trop lourd à porter, empêcherait le bonheur de prendre enfin son envol. La souffrance ancrée profondément dans les cellules cardiaques transformerait l’amoureuse parfaite en conjointe controlante, jalouse et insécure. Ce que le cœur ne peut se résoudre à accepter.
La résilience étant un concept parfois surprenant, reste à voir si une cour assidue et créative solidement ancrée sur des gestes concrets pourrait venir à bout de ce cœur tuméfié... Il faudrait que cet amour soit vraiment surnaturel...
1 avril 2009
Psychologie d'un coeur brisé
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1 commentaire:
C'est exactement ce que je vis en ce moment, je te dirai si la résiliance est possible ;-)
Très beau texte, bravo!
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