Qui n’a pas rêvé un jour d’être la muse de quelqu’un, d’inspirer l’autre dans sa création ou mieux dans la reconstruction de sa vie. Quel bonheur pour l’estime de soi que d’occuper cette place dans la vie d’un être qui habite notre cœur. Pourtant, lorsqu’on regarde la situation de plus près, la muse est loin d’occuper une place de choix, son rôle n’est pas du tout aussi enviable qu’on pourrait le penser à prime abord.
Si on prend le temps d’observer attentivement ce qui se passe, on se rend compte que souvent, la muse est prisonnière de ce rôle. Soumise à un destin incontournable ou empêtrée dans ses habitudes, il semble que la vie lui ait attribué une bien ingrate mission ; celle d’aider les hommes qui traversent sa route à guérir et à grandir. Noble mission pensez-vous ? Probablement. Mais tout aussi déchirante si on prend conscience que ces histoires sont toujours éphémères. Remis sur ses pieds, l’homme du moment est ensuite prêt à profiter de son nouveau lui, en paix, il est maintenant disponible pour une relation sérieuse… avec quelqu’un d’autre…
Dès lors, on peut aisément imaginer que la muse en ait un jour marre de jouer le rôle de passeur. Il ne reste qu’à voir s’il est sage et réaliste de résister et d’espérer être un jour l’inspiratrice quotidienne d’un homme courageux, capable d’assurer la réciprocité ou s’il ne lui reste qu’à se résigner et à tirer partie de ces rencontres blessantes mais à tout le moins enrichissantes.
25 septembre 2011
La muse
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