J’ai effacé tous tes courriels. Sans les relire. Ça me permet de magnifier notre histoire, de me complaire dans une mer de possibilités toutes aussi absurdes les unes que les autres. J’ai effacé tous tes courriels. Je peux réinventer leur contenu et baigner dans un mélange de mots rêvés et réels sans pouvoir dissocier le vrai du faux. J’ai effacé tes courriels, c’est plus facile d’oublier le désistement inattendu, les mots vides, la lâcheté. J’ai trié mes souvenirs. Je n’ai gardé que ceux qui me transportent. Tes mains serrant les miennes et ton ravissement face à mes soupirs spontanés, à mon cou qui s’inclinait automatiquement pour accueillir les baisers les plus fantastiques de l’univers. J’ai trié mes souvenirs, je m’accroche à la fluidité de nos échanges, à la facilité avec laquelle tu as gagné ma confiance pourtant profondément ébranlée, à la douceur avec laquelle tu as atteint mon cœur. J’ai trié mes souvenirs, j’ai jeté les hésitations, les doutes, la fuite. J’ai oublié que tout ça n’avait duré que 4 rencontres, 3 semaines et près de 25 courriels. Je peux maintenant m’enrouler dans cette histoire comme dans un linceul et déclarer à qui veut l’entendre que c’était la dernière chance que je donnais à l’amour.
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