Il est bien connu que la vitesse du temps varie au fil des
événements. La convention veut que le temps passe vite en bonne compagnie,
quand on s’amuse.
Pourtant, il arrive qu’en certains lieux, le
temps passe lentement même si on est bien entourée et même si on a beaucoup de
plaisir. Un peu comme si la capacité d’être dans le moment présent se
multipliait et offrait la possibilité de vivre tout ce qu’il y avait à vivre. Ces
lieux sont rares et précieux.
C’est dans un de ces lieux que j’affectionne
particulièrement que j’ai réalisé que j’avais eu la chance de croiser la route
d’un être qui avait les mêmes pouvoirs. Que les moments volés à la course
effrénée qu’est ma vie, s’étiraient quand j’étais avec lui. Qu’on avait le
temps de tout se dire ce qu’il y avait à dire et de faire tout ce qu’on avait
envie, malgré la courte durée de ces séjours. Qu’au moment de son départ, bien
que triste, j’étais comblée en j’avais fait le plein de sa présence, du moins
assez pour me rendre à la prochaine fois. Peut-être était-ce lié aux grand
espaces qu’il transportait partout avec lui ? À la chimie qui s’était
installée en douce ? Dur à dire.
Enfin... jusqu’au séjour qui a précédé la fin
de notre histoire. Cette fois là, on dirait que la vie nous a rattrapée. Le
temps a filé et le moment du départ est venu nous bousculer. Est-ce que c’était
le signe que nous étions arrivés au bout du chemin ou est-ce que ce changement
de rythme est venu précipiter la fin ? On ne le saura jamais. Mais le vide
actuel semble aussi élastique que l’était le temps en sa compagnie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire