Les relations éclair ressemblent aux voyages d’une semaine à Cuba. On a pas le temps de voir les mauvais côté, on est juste ébloui par la magnificence du paysage et par le sentiment de béatitude qui nous envahi. On ne réalise pas qu’après quelques semaines on en reviendrait peut-être du soleil, des daiquiris et qu’on commencerait probablement à tourner en rond. Comme une publicité malhonnête qui nous fait entrevoir un faux bonheur.
On garde en souvenir, les tremblements de terre physiques et cosmiques, le sourire éblouissant, les appels surprises, l’espoir d’une vie nouvelle. On oublie qu’inévitablement, il aurait finit par perdre son iridescence. On oublie que les mots doux et les avances audacieuses auraient un jour ou l’autre fait place à la routine. Que dans un avenir rapproché on aurait fait la connaissance de ses travers. On oublie la judicieuse distance qu’il gardait en place, comme un garde-fou l’empêchant de plonger, de s’abandonner; son inquiétante perfection, sa déroutante superficialité.
Les courtes fréquentations aux fins abruptes sont difficiles à oublier parce qu’elles conservent un aura de mystère et un monde infini de possibilités. Et pourtant, le début fulgurant et la fin précipitée devraient suffire à nous convaincre de la non- viabilité de cette histoire. Se délecter des souvenirs reste la seule avenue à envisager si on veut minimiser la déchirure.
3 mars 2008
Éclair
Contes: images
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