Il existe vraisemblablement un nombre de fois maximum où on peut se « pêter la gueule », un nombre limite de fois où on peut se déchirer le cœur. Il finit par arriver un moment où ce dernier s’arrête d’aimer. Il est difficile d’affirmer si c’est le pansement qu’on lui a fait qui l’empêche de battre où si la plaie l’a irréparablement endommagé.
Il serait pratique de pouvoir élaborer une formule mathématique qui nous permettrait de déterminer si notre cœur peut prendre le risque de tenter une nouvelle relation ou s’il est trop près de la fin de sa vie. On pourrait, par exemple, additionner le nombre de ruptures aux déceptions amoureuses puis les multiplier par l’intensité des blessures, et diviser le résultat par la racine de l’amour parental multiplié par l’estime de soi. Ça nous donnerait une indication sur le choix à faire quand une étoile filante nous surprend au détour et qu’on se doute bien qu’on n’en sortira pas indemne.
Heureusement, dans la plupart des cas, l’amour continu de circuler dans les relations amicales et familiales et (le plus important) : le désir sexuel persiste. Peut-être est-ce simplement une nouvelle façon plus légère, plus facile, de vivre, une bénédiction des dieux? Peut-être, mais ça demeure tout de même un peu triste de sentir que nous ne sommes plus aptes à aimer amoureusement, de sentir qu’une partie importante de nous a perdu ses facultés.
Reste à savoir si irrémédiablement blessé, notre cœur s’est arrêté pour toujours ou s’il s’agit seulement d’un espacement exponentiel d’une période réfractaire de l’amour et qu’un beau jour, au détour d’un sourire, un chatouillement particulier nous annoncera sa régénération.
16 mars 2008
De battre mon cœur s’est arrêté.
Contes: images
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1 commentaire:
Je l'espère ma chère, je l'espère...
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