13 mai 2009

La route

Réfléchissant intensément depuis plus d’une semaine à un billet de Zen-Abelle,je ne peux m’empêcher de le paraphraser. La nuance évoquée tombe à point dans ma vie et change toute ma perspective.

Trouver un amoureux doit-il s’inscrire dans la liste des choses qu’on attend de la vie ? Partager son quotidien avec l’âme sœur est-il un objectif, une tâche à cocher sur la « to do list » ? En posant la question, la réponse émerge spontanément et me surprend. Une simple question et ma perspective se transforme.

Partager sa vie avec l’être aimé ne fait pas partie des buts à atteindre dans la vie. Réussir professionnellement, acheter une maison, un chalet, faire de la musique, danser, se dépasser : oui. « Réussir son couple » : non.

L’amoureux vient se placer à côté de nous sur notre route, il embellit les beaux moments, aide à supporter les plus difficiles, confronte, induit la transformation…, mais il n’est ni la route, ni le bout du chemin.

Dès lors, la pression est moindre sur l’homme qui partage notre vie. Cette vision permet d’introduire la légèreté et la douceur dans une relation puisque qu’elle n’a plus à porter tous nos rêves et aspirations Ma route est mienne, elle m’appartient. Il ne me rendra jamais heureuse, il participera à mon bonheur. Ce bonheur que je contribue à créer jours après jours en franchissant les étapes qui me séparent de la félicité, ce bonheur que j’entretien précieusement en prenant soin de moi, ce bonheur quotidien qu’il m’appartient de partager ou non.


« Je ne sais pas où va mon chemin, mais je marche mieux quand ma main serre la tienne. » Alfred de Musset

6 commentaires:

Moi a dit…

Wowwww magnifique texte!! "Mais il n’est ni la route, ni le bout du chemin."

Je crois que je vais l'imprimer et le lire le soir avant de m'endormir pour en être imprégné :)

Anonyme a dit…

@Zen-Abelle: t'es fine, y a un peu de toi là-dedans... Je suis flattée de savoir que mon texte peut faire du bien à quelqu'un

Monsieur l'adulte a dit…

Excellente réflexion. On a trop souvent chercher la réponse en l'autre, lui attribuer toute notion d'échec ou de réussite. Beaucoup de chemin parcouru pour en arriver là, j'imagine.

Anonyme a dit…

@M.l'adulte,le défi c'est de chercher les réponses en soi. Et ça fait plus mal que de chercher dans l'autre.

Unknown a dit…

J'aime beaucoup ton texte. Je vis une séparation et il m'a aidé à mettre de côté la rancoeur; même si je sais que ça ne sert à rien d'en vouloir à l'autre, je te lis et ça me revient, c'est clair. Il faut avancer en cherchant en soi ce qui nous rend heureux. Attribuer cette responsabilité à l'autre génère de la souffrance. Nous voulons être heureux !

zazou a dit…

Tu viens de mettre en mots mes réfléxions récentes. J'adore et j'aime mon chum, mais ce n'est pas lui que je me réalise. Mon bonheur est le mien, il m'aide tout simplement à le vivre et à le partager.