27 décembre 2013

Hymne à l'amour


Si on se fie à la croyance populaire, l’amour est l’ultime quête. Une fois qu’on l’a trouvé, le bonheur suit inévitablement. Que souhaiter de plus, que de rencontrer un être qui fait battre notre coeur, qui habite sous notre peau, qui se cache dans chaque pensée, bref, qui comble notre vie ?
Se pourrait-il que pour certaines personnes l’amour soit comme un mauvais sort. Que loin de les rendre heureux, l’amour les tire vers le bas, siphonne leur énergie, compromette leur santé mentale. Peut-on imaginer que loin de les rendre heureux, la rencontre d’un être extraordinaire vienne mettre en lumière leur fragilité et les ramène inévitablement au bas de la pente qu’ils montent avec peine entre chaque histoire ? Comme si un amour simple, léger et lumineux n’était pas à leur portée ? Que le seul scénario possible une fois leur coeur touché soit un irrépressible vertige qui les brise inévitablement ?

15 décembre 2013

La succession


On se demande parfois si certains hommes qui ont traversé notre vie avait un legs, un héritage à nous laisser.
S’IL était là pour semer en moi l’idée du Mexique et permettre la rencontre avec le sorcier. S'IL m'a permis de regretter amèrement mon désistement, m'empêchant ainsi de fuir à l'arrivée du Viking.
Si le sorcier m'a permis d'assouvir ce désir d'un amour plus grand que nature pour pouvoir accueillir une relation plus terre à terre et souhaiter enfin des racines.
Si le Viking a fait ce bout de chemin avec moi afin de m'habituer à l’absence et à l’attente m'offrant ainsi une patience infinie envers l'irrésistible chevalier qui se tient au pied de la tour, tétanisé devant l’idée même de combattre ses dragons.

Ou si on n'a juste pas appris la leçon.

1 décembre 2013

Le réconfort


S’il y a une force nécessaire dans la vie, une habileté à développer, c’est bien l’auto-réconfort. Cette capacité à prendre soin de soi-même, à se consoler, à se faire plaisir est essentielle à notre survie d’être humain. Peu importe ce qui se passe et qui nous sort de notre zone de confort, il y a toujours moyen de s’en tirer seul. Que ce soit par des moyens superficiels comme prendre un bain, écouter des séries en rafale, écrire, faire du sport etc ou en faisant appel à son moi profond en explorant ce qui fait qu’on réagit si fort ou en se répétant à quel point on est extraordinaire, l’auto-réconfort est l’élément central dans une tentative d’aller mieux.
Mais que dire de l’effet bénéfique du coup de téléphone qui survient alors que justement on était enroulée dans une couverture devant une série insipide envahie de doute et de peurs, de ces fleurs surprises qui viennent appuyer le regret de ne pas pouvoir être là, de ces moments arrachés à la course folle pour rappeler le désir d’être là et le bien-être partagé. Comme si pour une fois, on pouvait se déposer dans un filet doux comme un cocon.
Comme si la capacité à prendre soin de soi venait amplifier l’efficacité de ce délicieux réconfort qui arrive de l’extérieur alors qu’on ne l’attendait plus.

14 novembre 2013

Sur un fil


Un élément essentiel pour qu’une relation puisse se développer, c’est de sentir un fil qui vient lier les moments passés ensemble. Une succession de moments passés ensemble, aussi merveilleux, intenses et ancrés puissent-ils être, ne pourra jamais se tisser en une relation solide et nourrissante.
On porte alors son attention sur ce qui peut faire office de fil. Les innombrables mots doux échangés par courriel, les souvenirs d’un court mais intense et délicieux moment passé ensemble, les rituels bon matin et bonne nuit, les discussions fréquentes sur maints sujets tous plus intéressants les uns que les autres, les coups de main pour la rédaction de textes, le sentiment qu’on peut tout partager, que peu importe ce qui se passe, un ange est là pour veiller sur nous et rappeler qu’on est extraordinaire.
C’est dans un moment de flottement où on a l’impression de toucher à la perfection, de baigner dans la félicité qu’une douloureuse question se présente, aussi subtile qu’un coup de poing au visage, aussi percutante qu’un poignard au coeur : « Et si après avoir tant voulu un fil pour lier les moments parfaits on se retrouvait dans une histoire remplie de fils mais sans moments réels ? »
 Et c’est ainsi que la terreur se fraie à nouveau un chemin, malgré le désir sincère et profond de laisser son coeur ouvert prêt à assumer la suite.

18 octobre 2013

L'engagement

On illustre souvent l’engagement en dépeignant un espèce de contrat, ou encore une routine sur laquelle s’entendent deux êtres humains. Vivre ensemble, s’écrire régulièrement, planifier des moments passés à deux etc.

Mais si on faisait fausse route ? Et si vouloir tout planifier, tout mettre dans des cases était en fait une façon de ne pas s’engager ? Comme si prévoir ce qui allait se passer nous mettait à l’abri d’être bousculée, d’être surprise hors de notre zone de confort. Comme si donner un cadre aux choses nous évitait de devoir s’ajuster aux mouvements spontanés de l’autre, minimisait la place qu’on devait lui faire.

Et si l’engagement impliquait plutôt une grande capacité à vivre avec un cadre dont les contours ne sont pas défini aussi clairement qu’on le souhaiterait ? Comme un acte de foi qu’on signerait avec notre âme sur les sentiments de l’autre. Un pacte qui nous permettrait de faire confiance à la façon dont notre histoire se dessinerait et de profiter des moments passés ensemble avec la certitude que la suite s’écrirait pour le mieux.

Et si l’engagement c’était juste d’offrir à l’autre une qualité de présence et de communication nourrie par le désir de maximiser le potentiel de bonheur commun ?

14 octobre 2013

Le Viking et la Pommade

Quelle belle surprise que de trouver un texte qu'on ne se souvenait pas d'avoir écrit. Quel cadeau que ce souvenir oublié qui ressurgit. Comme un mémo de la vie à l'effet que le beau survit toujours quelque part. ( écrit quelque part au début du mois de juin 2013)


Lors d’une nouvelle relation, un des premiers défis est de jauger subtilement quels sujets on peut aborder, quels mots on peut utiliser, quelles émotions on peut partager sans brusquer le nouvel élu. Ce qui est bien avec un Viking, c’est qu’on a l’heure juste rapidement mais surtout que la profondeur loin de faire peur, fait plaisir alors que le superficiel peut générer un regard hostile....
La Belle : « Ce qui me parle de toi dans ce texte que je t’ai envoyé, c’est l’authenticité du personnage, sa capacité à rester dans le moment présent, la légèreté avec laquelle il fait les choses, sa passion pour les voyages. Ça me fait penser à toi qui me déroute délicieusement et qui me donne envie de me dérouter encore plus. C’est fou. »
Le Viking ( attentif et les yeux brillants) : c’est vraiment cool ce que tu me dis là.
La Belle (malicieuse, les yeux rieurs) : Tu sais, tu pourrais mettre de la pommade dans tes cheveux.
Le Viking (yeux menaçants, sourcils fronçés) : silence
La Belle : oups j’ai dépassé les limites
Le Viking : ben j’ai déjà eu du spray net...
La Belle : fou rire
Le Viking (sérieux ) : je m’en servais pour réparer  mon vélo

11 octobre 2013

Entre deux ( prise 2)


Certaines personnes ont le don de nous faire sentir importantes, belles et merveilleuses quotidiennement. Que ce soit par des compliments, par des petits mots virtuels ou par des discussions fréquentes et intéressantes, on sent bien leur présence à chaque jour. Et bien qu’étourdissant, c’est très agréable. Pourtant, à la minute où ils s’absentent, c’est le néant. Le vide. Comme si rien n’avait existé.
Alors que d’autres, malgré plusieurs mois de silence, arrivent à occuper notre esprit et notre coeur constamment. Poussant même l’audace à nous visiter dans nos rêves si jamais on osait atténuer leur souvenir et envisager la possibilité qu’un jour il pourrait peut-être y avoir quelqu’un d’autre.

7 octobre 2013

Avoir besoin


« J’ai besoin » Quelle phrase difficile à prononcer. On est en 2013. Une femme qui se respecte ne devrait jamais avouer qu’elle n’y arrive pas seule. Demander de l’aide, oui, en spécifiant que sinon-c’est-pas-grave-on-y-arrivera-quand même. Mais « avoir besoin » ? Oh que non !
Et pourtant, il existe certainement au fond de nous un espace où on a besoin de quelqu’un. Un espace qu’on peut faire taire et déserter mais qui existe quand même. Sinon pourquoi accepterait-on de partager notre quotidien avec un homme ? Quelles raisons nous pousseraient à faire des compromis, à discuter, à travailler sur nous ?
Et si c’était la clé qui nous manque à nous les femmes fortes et auto-suffisantes ? Accepter qu’on a besoin d’un homme... Ô le blasphème. Pas un homme pour faire les choses à notre place. Un amoureux qui par sa présence, nous supporte et nous permet de faire des choses qu’on n’aurait pas fait seule. Souvent même en n’étant même pas là. Simplement parce que savoir qu’il existe nous rend plus forte. Simplement parce qu’on sait qu’il y  aura un moment où on pourra se déposer la tête et se sentir toute petite pour un instant.
Et si laisser exister ce besoin faisait partie de la solution ? Et si on arrivait à le laisser grandir, à apprendre à le connaître et même à l’aimer ce besoin de l’autre ? Qu’est-ce qui pourrait se dessiner pour nous ?

14 août 2013

Le fil (prise 2)


Étonnant comme la vie si chaotique peut parfois installer un rythme et me remettre en ta présence systématiquement, chaque année, pour le même événement. C’est avec beaucoup de calme et des racines bien profondes que je t’ai retrouvé cette année. Contente de constater que ta présence m’apaisait toujours autant, amusée de voir que notre complicité était bien vivante, touchée de voir nos enfants ne pas se quitter de la soirée. Bien ancrée dans le moment présent, j’ai pu savourer chaque seconde de ton agréable présence, simplement, sans me laisser emporter par des scénarios improbables, sans chavirer devant l’absurdité de la situation. J’ai pu apprécier chaque regard, sans tenter de les provoquer, sans ressentir l’envie irrépressible de t’attirer vers moi, même si je sais que tout ça dormait quelque part entre nous deux. 

Reste au petit matin, le défi de ne pas  souhaiter qu’on puisse un jour multiplier les agréables rencontres, peu importe le cadre, peu importe la façon dont pourrait exister à l’avenir ce fil que j’affectionne tant. Reste malgré tout, au matin, le souhait sincère que tu trouves la paix, peu importe qu’il y ait ou non, dans cette paix, de la place pour notre lien.

11 août 2013

Histoire d'un royaume, la suite


Un jour, abandonnée par son chevalier Viking, convoitée par plusieurs hommes du royaume, cible de propositions farfelues, la princesse retourne dans sa tour. Confiante que celui qui la désirera réellement dans toute son entièreté, trouvera le chemin jusqu’à son repaire.

Contrairement à ses retraites précédentes, elle ne s’est pas barricadée. Elle n’a pas conçus de pièges complexes, ni fait pousser de ronces. Elle s’est simplement suffisamment dissimulée pour que les chevaliers insipides ne la voit pas ou se découragent, confiante que les chevaliers dignes de ce nom connaîtront les sortilèges qui les guideront jusqu’à elle.

Elle ne s’est pas repliée sur elle, ni coupée du monde. Bien ancrée dans son corps, elle est recueillie, centrée, elle prends soin d’elle avec discipline. Le coeur ouvert, enracinée, elle est prête à accueillir son prince et à lui laisser tout l’espace dont il a besoin pour se transformer paisiblement en roi.

Histoire d'un royaume 1 et 2

24 juillet 2013

Regarder dans la même direction



« Selon la façon dont deux personnes rêvent, elles créent ensemble la direction commune de ce rêve que l’on appelle une relation. (...) Chaque relation devient un être vivant concrétisé par deux rêveurs. »
-Don Miguel Ruiz, La maîtrise de l’amour.

« Nous ne regardons pas exactement dans la même direction. » -Le Viking, dernière missive.

Mais est-ce nécessaire de fixer le même point d’horizon pour qu’une relation puisse exister ? Probablement que ça aide de regarder du même côté. Mais loin d’être un obstacle, ne pas regarder exactement au même endroit ou de la même façon est une richesse. Tenir la main de quelqu’un qui ne voit pas la même chose que nous, nous oblige à élargir le regard et par le fait même à ouvrir notre esprit, à agrandir notre conception de la vie, ça permet de voir des paysages qu’on n’aurait jamais vu seul, de se découvrir l’envie de dévaler de grands chemins qu’on ne croyait pas exister. Bien entendu, plus on a d’options, plus c’est difficile de choisir. Mais quelle chance de voir les avenues se multiplier devant nous.

Confrontant, cet horizon qui s’ouvre à nous résonne sur qui nous sommes et permet à des côtés de nous qu’on ne connaissait pas d’émerger. Évidemment, on peut se sentir vulnérable lorsqu’on sent naître à l’intérieur de nous, une personne qu’on ne connaissait pas. Prendre le temps de l’accueillir et d’écouter ce qu’elle a à proposer est clairement déstabilisant. Accepter de mettre notre plan de côté, du moins le temps de réfléchir aux nouvelles possibilités, peut nous bousculer.

Pourtant, deux directions légèrement différentes permettent un rêve plus grand, plus fou. Plus vertigineux, mais n’est-ce pas plus intéressant ainsi ? 

Crédit Photo : Le Viking

12 juillet 2013

Le moment présent

Difficile de trouver un concept plus à la mode que le moment présent. Tellement, qu’on commence à en perdre le sens.  Le moment présent ce n’est pas un justificateur de bullshit ni un prétexte pour fermer les yeux sur ce qui ne va pas. Ce n’est surtout pas une bonne raison pour faire semblant que tout va bien alors qu’une situation nous bouscule voire même nous blesse. En aucun cas, le moment présent nous évite de faire des choix.

Vivre le moment présent, c’est développer la capacité à être pleinement conscient de ce qui se passe pour nous, dans le coeur, dans le corps, dans l’esprit, ici et maintenant. Sans exclure les sensations moins agréables ou les émotions confrontantes. On ne se projette pas dans l’avenir, on ralenti les pensées, les scénarios irrationnels, mais on n’écarte pas le sentiment qu’il est peut-être temps de partir ou encore qu’on a envie que ça se poursuive dans l’avenir. Une fois qu’on a identifié ce qui se passe, on respire et on laisse exister tout ça en observant ce qui va se passer et comment ce qu’on sent va se transformer.

Le moment présent ce n’est pas une façon de compartimenter sa vie et de nier les conséquences de ce qu’on est en train de vivre. C’est au contraire une occasion de sentir pleinement chaque partie de nous, chaque sphère de notre vie, cohabiter.

Dans une situation au hasard... disons... une nouvelle relation amoureuse... on pourrait par exemple prendre conscience de la peur qui nous habite sans se laisser emporter dans un scénario sans fin qui nous mènera à l’abandon ou encore reconnaître la tristesse qui se fait sentir peu avant le moment du départ sans pour autant de laisser submerger ni imaginer qu’on passera  la semaine à pleurer toutes les larmes de notre corps. On pourrait même, rejoindre le moment présent de l’autre et lui partager ce qu’on est en train de vivre ici et maintenant.

Loin d’être une fuite, le moment présent c’est l’occasion de vivre une rencontre authentique, d’abord avec soi-même, puis ensuite avec l’autre.

5 juillet 2013

Entre-deux


Pas facile de vivre une relation fluide et harmonieuse dans laquelle on peut s’épanouir. Pas facile de bien communiquer, de faire des compromis, de vivre le quotidien. On est d’accord ? Pourtant ce n’est pas le plus difficile dans une relation amoureuse. Ce qui est le plus difficile dans une relation c’est les moments où on n’est pas ensemble.

Dans une histoire qui se déroule relativement bien, les moments passés ensembles sont simples et léger. On profite du temps qui passe, on savoure chaque instant. C’est quand on se sépare ou lors des moments qu’on ne passe pas ensemble que l’anxiété s’installe. On se met à douter dans tous les sens. On se demande si on était réellement bien avec l’autre, on s’inquiète qu’il ne donne plus jamais de nouvelles, qu’il rencontre quelqu’un d’autre, on se demande si notre vie pourra s’arrimer à la sienne un jour, si on mérite cette relation... ici un ETC s’impose parce que l’esprit humain, surtout quand il est amoureux, a une capacité sans fin à s’inventer des questionnements pas toujours sensés.

Pour remédier à la situation, plusieurs personnes vont sombrer dans la fusion, se voir tout le temps, se texter des milliers de fois par jour, cesser toutes les activités qui ne sont pas communes. Si cette fusion sert la création du lien pendant un certain temps, à long terme, elle contribue à l’étouffer quand l’envie de retrouver son soi-même se fait sentir plus fort que la rassurante fusion. Alors que d'autres vont mettre fin rapidement à toute relation ou faire du sabotage pour éviter de vivre ces inconforts.

L’autre solution consiste à prendre conscience de ce qui est en train de se passer, d’observer ses mouvements intérieurs et de départager ce qui nous appartient et ce qui est lié à l’autre. Une fois qu’on sait ce qui nous manque véritablement lorsqu’on se retrouve seul, c’est notre responsabilité de prendre soins de ce manque. Bien entendu, nommer à l’autre ce qu’on vit et formuler certaines demandes pour faciliter ces transitions est aussi une option. Créer une relation où la transparence et la communication occupent une place de choix est un ancrage non négligeable pour ce fil qu’on essai de faire exister. Le défi consiste à trouver le fragile équilibre entre ce qu’on demande à l’autre et notre capacité à nous auto-réconforter.

3 juillet 2013

Choisir


"On peut pas passer sa vie stationné en double, un jour il faut descendre de sa voiture et mettre de l'argent dans le parcomètre" Nadine Bismuth

« On peut pas tout avoir dans la vie. » C’est une des rares phrase sensée que j’ai retenu de ma mère. Mais c’est si vrai. On a la chance de vivre dans un  monde où on a le choix. Où on a beaucoup de choix. Presque trop de choix. Tellement, qu’on fini par essayer de tout avoir par peur de manquer une opportunité.

Le problème, c’est que quand on ne choisit pas, on manque aussi quelque chose. Tout se passe comme si on allait faire de la randonnée dans les Adirondack pendant quelques jours (dans les Chics Chocs ou dans le parc de la Gaspésie pourrait être autant sinon plus approprié) et qu’on voulait faire tous les sentiers. Comme c’est impossible, en refusant de faire un choix, on se retrouverait à faire tous les débuts de sentiers. Ridicule non ? De cette façon on n’aurait pas besoin de choisir mais on ne verrait aucun sommet. Voir un sommet, demande de faire d’abord un choix, puis des efforts. On finit par avoir soif et un peu mal aux jambes et on est même essoufflés par moment. Pire, on se met à douter, à se demander si ce choix est adapté à nos capacités ou si on aurait pas pu en choisir un meilleur. Mais généralement, rendu au sommet, on se tait, le souffle coupé par la vue. Peut-être qu’un autre sommet nous aurait permis de voir une vue encore mieux ou différente, Il est aussi possible que le sommet soit décevant. Il n’y a aucun moyen de le savoir avant. On peut choisir de visiter plusieurs débuts de sentiers si c’est ce dont on a envie, il faut simplement le faire en pleine conscience et ne pas penser qu’on parviendra au sommet de cette façon là.

" Il vaut mieux aller plus loin avec quelqu'un que nulle part avec tout le monde" Pierre Bourgault

28 juin 2013

Viking posthume 5 de 5 : Au bout de nous


Un jour, après avoir partagé mille plaisirs et tout autant de magie, le Viking et la Princesse se réveillent à la croisée des chemins. Bien que totalement différentes, leurs routes se sont rencontrées, improbable scénario, une faveur accordée par la vie, pourrait-on penser. Mais ce matin, c’est l’heure des choix. Lucides, ils reprendront chacun leur trajectoire conscients des efforts et sacrifices qui auraient été inévitables s’ils avaient décidé de suivre la trajectoire de l’autre ou encore de défricher eux même le reste de la route. Sans drame mais pourtant habités d’une tristesse infinie, ils se diront adieux et partiront sans se retourner.

Pendant un certain temps, la princesse cherchera ses repères. « Le Viking est parti pour toujours ce matin... Il continue sa route mais moi je sais plus où est la mienne... » murmurera-t-elle doucement en restant pourtant grande et forte.

Si habituée à se quitter pour mieux se retrouver, difficile à croire, cette fois-ci, que c’est terminé pour toujours. D’autant plus que chaque fois qu’elle a fait mine de s’en aller, la main du Viking s’est refermé fermement sur son poignet arguant qu’ils n’avaient pas terminés de partager de savoureux moments. Mais cette fois-ci c’est vraiment le plus loin qu’ils peuvent aller ensemble.

Tout n’est pas perdu. Loin de là. Reste les souvenirs, le courage, la douceur, les nouveaux projets, la capacité à vivre le moment présent, le bris du moule, l’espace, l’ouverture, l’authenticité, la patience. Plus concrètement : le goût de la campagne, du bois, la guitare, l’urgence de voyager, l’envie de pousser l’écriture et la musique. Clairement, ce bout de chemin en valait plus que la peine. Sûrement qu’une fois le vide estompé et les larmes taries, il ne restera que le positif. Lorsque le nuage sera passé, les rayons de soleil mettront en lumière les résultats de cette si belle transformation. Du moins, c’est ce que la princesse se répète en respirant doucement lorsque ses poumons se déchirent, que ses yeux s’embuent et que son coeur se serre.

C’est en se répétant qu’ils sauront toujours se retrouver s’ils le souhaitent vraiment qu’elle résiste à l’envie de rester sur place en espérant son retour et qu’elle décide d’avancer, un pas à la fois, sur cette magnifique route inconnue qui s’ouvre devant elle.

« On se déroute quand on se rencontre, sinon on ne fait que se croiser. » Boris Cyrulnik

27 juin 2013

Viking posthume 4 de 5 : Les retrouvailles


Plusieurs personnes mesurent leur compatibilité à la capacité qu’ils ont de passer du temps ensemble sans se lasser. Un autre critère mérite qu’on s’y attarde : la capacité à retrouver son chemin vers l’autre après chaque séparation. Certaines relations nécessitent un entretien quotidien, lorsque la vie impose une séparation, il y a un délai avant de se réapprivoiser, avant de retrouver ses repères et son aisance. C’est généralement ce à quoi on s’attend.

C’est donc normal d’être surpris quand on rencontre quelqu’un avec qui, chaque fois, la connexion est instantanée. Un être avec qui on retrouve instantanément son chemin peu importe le temps de séparation, les doutes et le silence. Au moment où ses yeux croisent les nôtres et où sa main nous effleure, on se retrouve comme par magie, à l’endroit où on s’était laissé. La conversation reprend, le quotidien s’installe, le désir monte. Les inquiétudes des jours/mois passées s’estompent et de fois en fois on se rappelle de plus en plus que malgré les absences, les retrouvailles sont toujours merveilleuses. C’est ainsi, qu’on construit doucement, notre confiance en cette relation qui s’enracine lentement mais surement. 

Ajout : fou comme un texte si lumineux peu nous rendre aussi triste une fois qu'on sait que les retrouvailles n'auront plus jamais lieu.

26 juin 2013

Viking posthume 3 de 5 : La sécurité


Un des bons côtés à partager son coeur, c’est de se sentir en sécurité. Une fois que le chevalier a retrouvé sa princesse dans sa tour, non seulement elle devient une reine mais elle acquiert aussi un sentiment de sécurité. D’abord à cause de la présence de son roi. Mais aussi parce qu’en protégeant sa reine, le roi  lui insuffle aussi le courage de se dépasser, de devenir plus forte. La reine en devenir se surprend donc, en l’absence de l’élu de son coeur, à braver de nouveaux dangers, à relever de nouveaux défis. Que ce soit de s’ouvrir et de créer des liens avec des inconnus, de lancer de nouveaux projets de vie sans filet ou simplement de recommencer à marcher en forêt ou d’ébouillanter des homards vivants pour la première fois.  Notre princesse en résidence sent le courage parcourir ses veines. S’il s’agit d’un cadeau transmis par l’énergie de son chevalier, l’effet bénéfique de la certitude que maintenant, avec lui, elle pourra toujours être vulnérable, y est pour beaucoup.

Ajout : ce qui est encore plus beau dans tout ça, c’est qu’une fois le chevalier reparti combattre ses dragons qui l’ont finalement rattrapé, la princesse sent toujours le courage l’habiter. Quel bel héritage!

25 juin 2013

Viking posthume 2 de 5 : Le désir


Il existe plusieurs sortes de désir. On est généralement familier avec le désir instantané, celui qui nait d’une étincelle, d’une image, d’une pensée et qui rapidement prend toute la place dans notre corps. Celui qui demande à être assouvi rapidement. Ce désir flamboyant nous transporte, nous fait perdre contact avec la réalité pendant un instant, nous transperce comme une flèche.

Mais on sous-estime le désir qui éclot lentement. Celui qui nait d’un regard discret, qui se fraie un chemin jusqu’au coeur et qui s’installe en douce, sans faire d’éclat. Comme un nuage de brume qui nous enveloppe lentement. On se réveille un matin et on réalise que chaque cellule de notre corps est habitée du désir de se coller sur l’autre. On ne sait pas depuis quand, mais on n'a aucun doute que c’est ancré profondément. Étonnement, l’urgence de répondre à notre envie n’est pas là. Les sensations qui nous habitent se suffisent à elles-mêmes, même si on sait très bien que la rencontre de nos corps sera délicieuse. On n’a qu’une idée : laisser exister le désir et savourer l’élan qui nous habite.

Lorsque la vie nous réunit enfin, au lieu de se jeter un sur l’autre pour assouvir ce désir qui nous brûle. On s’approche doucement, lentement. On se frôle, s’effleure, se caresse en savourant chaque seconde de ces extatiques sensations qui se succèdent. On se fond l’un dans l’autre en souhaitant que cet état de désir existe indéfiniment. Et on nourrit ainsi ce désir plus discret, mais tellement plus profond qui pourra exister jusqu’à la prochaine fois.

24 juin 2013

Viking posthume 1 de 5 : Le temps


Il est bien connu que  la vitesse du temps varie au fil des événements. La convention veut que le temps passe vite en bonne compagnie, quand on s’amuse.

Pourtant, il arrive qu’en certains lieux, le temps passe lentement même si on est bien entourée et même si on a beaucoup de plaisir. Un peu comme si la capacité d’être dans le moment présent se multipliait et offrait la possibilité de vivre tout ce qu’il y avait à vivre. Ces lieux sont rares et précieux.

C’est dans un de ces lieux que j’affectionne particulièrement que j’ai réalisé que j’avais eu la chance de croiser la route d’un être qui avait les mêmes pouvoirs. Que les moments volés à la course effrénée qu’est ma vie, s’étiraient quand j’étais avec lui. Qu’on avait le temps de tout se dire ce qu’il y avait à dire et de faire tout ce qu’on avait envie, malgré la courte durée de ces séjours. Qu’au moment de son départ, bien que triste, j’étais comblée en j’avais fait le plein de sa présence, du moins assez pour me rendre à la prochaine fois. Peut-être était-ce lié aux grand espaces qu’il transportait partout avec lui ? À la chimie qui s’était installée en douce ? Dur à dire.

Enfin... jusqu’au séjour qui a précédé la fin de notre histoire. Cette fois là, on dirait que la vie nous a rattrapée. Le temps a filé et le moment du départ est venu nous bousculer. Est-ce que c’était le signe que nous étions arrivés au bout du chemin ou est-ce que ce changement de rythme est venu précipiter la fin ? On ne le saura jamais. Mais le vide actuel semble aussi élastique que l’était le temps en sa compagnie.

13 juin 2013

La sagesse


Ce qui est bien en vieillissant, c’est qu’au fil des expériences, on a réglé plein de questions existentielles. On a mis au clair ce qu’on ne voulait plus vivre. Par exemple, on a décidé qu’une relation amoureuse non-exclusive c’était trop compliquée et trop déchirant, on a affirmé qu’on en avait marre d’être une muse et on a assez vu le film avec la maîtresse d’un homme marié pour savoir que la fin est toujours poche et que tout le monde pleure à la fin. Ces paramètres clairs sont rassurants et réconfortants.

Jusqu’au moment où sans trop comprendre pourquoi ni comment, on se retrouve à nouveau dans une de ces situations (ou les 3, certaines personnes sont impressionnantes dans leur capacité à attirer le chaos...). On revisite les pours, les contres, le sens, la philosophie, on théorise, on rationnalise et on se dit alors que la vie est un éternel recommencement.

9 juin 2013

La confiance


Dans toute relation vient un jour où on doit faire confiance. Peu importe la forme de relation, l’entente conclue, le passé et le futur envisagé. D’abord, qu’on fasse confiance ou pas, ne changera rien à la suite de la relation. En fait, ça ne changera rien au risque que la personne qu’on aime (ou qu’on fréquente légèrement, c’est selon) s’enfarge dans les bras d’une autre personne. Si le manque de confiance a quelque chose à changer, c’est sur notre degré de confort. Plus on est jaloux, plus on se laisser hanter par la possibilité d’être remplacée, plus on est anxieux. L’énergie qu’on met à inventer des scénarios improbables et catastrophiques, nous gruge et nous limite dans notre capacité à s’investir positivement dans cette histoire.

Du coup, si on a véritablement envie que cette histoire grandisse, on n’a qu’une option : Apprendre à faire confiance, à l’autre, au lien qui se tisse et à nous, majoritairement à nous. C’est la fin des phrases lancées faussement nonchalamment, des blagues de territoire et des questions qui se veulent légères et anodines. On remplace toute cette superficialité par des dévoilements authentiques et par des souhaits clairs. On peut ensuite ouvrir grand les bras et sauter les yeux fermés. Et respirer, surtout, beaucoup respirer.

6 juin 2013

La transformation


Il existe plusieurs façons de concevoir les relations amoureuses. La plus connue consiste à trouver quelqu’un qui a les mêmes intérêts que nous et avec qui il sera possible de partager un quotidien commun. Or, il arrive que certaines rencontres viennent remettre en question cette façon de voir. Lorsqu’on rencontre un être extraordinaire qui nous fait vibrer mais qui ne cadre pas dans le plan qu’on avait fait, ou dans notre vie actuelle, il faut faire un choix. Certaines personnes choisissent de poursuivre leur route en se disant qu’il est inutile de tenter de changer quelqu’un. D’autres plus téméraires ou têtues, c’est selon, s’acharnent à faire entrer cette personne dans la case prévue à cet effet.

Quelques-uns d’entre nous, habités par un secret désir de se transformer choisissent plutôt d’ouvrir leur coeur, de fermer les yeux et de se laisser entrainer par ce cadeau imprévu. Du coup l’amour n’est plus l’occasion de trouver quelqu’un qui peut nous apporter un certain mode de vie, mais plutôt l’opportunité de vivre à deux des expériences déroutantes et enrichissantes qui nous rapprochent toujours un peu plus de qui nous sommes véritablement.

20 février 2013

Le moule

C'est l'histoire d'une princesse qui rencontre un Viking.

Avant cette rencontre, la princesse vivait avec une sensation d'inconfort plus ou moins forte selon les époques, mais continuait de poursuivre des objectifs d'excellence et de conformité.

Lorsqu'elle aperçu cet homme étrange, elle se senti étonnement attirée. Sa légèrté, sa façon de vivre librement et sa capacité de prendre les choses une à la fois la fascinaient mais amplifiaient l'inconfort avec lequel elle avait appris à vivre. Au fil du temps, le lien entre eux continua de se tisser. Peu importe les états d'âmes de la princesse ou les aléas de la vie, le lien grandissait.

Les Vikings étant ce qu'ils sont, ce qui devait arriver arriva. Il partit pour un long voyage. Laissant la princesse entre l'extase de ce lien si bon et l'impression de perdre ses repères. La princesse tomba gravement malade et dû s'arrêter pour se reposer. Elle profita de ce congé forcé et de l'espace imposé par l'absence de son bien-aimé pour respirer et observer ses mouvements intérieurs. C'est alors qu'elle comprit. Le mal-être, l'inconfort qui la poursuivait depuis si longtemps, était le résultat de son obstination à répondre à ce  qu'elle croyait qu'on attendait d'elle, à ses tentatives répétées de se conformer à un mode de vie trop contraignant, alors que tout comme lui, elle avait un immense besoin d'espace et de liberté.

Au moment où cette histoire s'écrit,  impossible de savoir si à la fin de son périple le Viking reviendra vers La Belle et s'ils vivront heureux. Mais une chose est certaine, plus jamais cette princesse acceptera de se contorsionner pour entrer dans un moule trop étroit et qui ne lui ressemble pas.

-La fin-

30 janvier 2013

Sur papier


Dans le coin gauche le Viking, dans le coin droit, le Penseur.

Le Viking : technicien, pantalon d’armée et chandail de loup, fan de métal, passionné de pêche, barbe d’un nombre incalculable de jours, coupe de cheveux informe.

Le Penseur : Étudiant au doctorat en psychologie, auteur d’un magnifique texte sur les liens entre l’attachement et la sexualité adulte, grand, soigné, doux, intérêt pour les arts du cirque, passionné des approches thérapeutiques et de communication.

Le Penseur
Bilan :
Discussions intellectuelles sur les processus de changement, confidences sur les parcours respectifs. Discussions humanistes. Pas d’attirance physique. Pas particulièrement envie de se revoir mais, tsé, rationnellement c’est l’homme idéal. Aucune sensation physique lors de l’ultime câlin-de-départ-on est-à-la troisième-date-on-va-en-avoir-le-coeur-net. Se rendre à l’évidence.

Le Viking
Bilan :
Perplexité devant l’étendu des sujets de discussions. Émerveillement face à la simplicité du moment. Câlin de départ tout en retenu et en interrogations internes. Fébrilité. Appréhensions.  Hâte à la prochaine fois. Attirance grandissante. Envie de toucher. Envie de se rapprocher. L’impression d’être chez soi. Baiser passionné. Baisers passionnés. Nuit déroutante. Nuits déroutantes. Quotidien fascinant.

Clairement, sur un site de rencontre ou emmurée dans la rigidité d’une liste de critères superficiels, on serait passé à côté de quelque chose !

29 janvier 2013

La Beauté


On a tendance à considérer que quelqu’un est beau, si, au premier regard, son visage (et/ou son corps) a attiré notre attention et créé une impression positive. Cette beauté instantanée tapisse notre environnement visuel. Puisqu’on y est habitué et qu’on la recherche sans même s’en apercevoir, il ne faut pas s’étonner qu’on l’associe au désir et qu’elle le suscite rapidement et aisément.  On en vient même à penser qu’elle est nécessaire au désir et qu’en son absence, la sexualité est forcément moins intense.

C’est sans compter la beauté réelle. Celle qui existe dans les yeux de la personne qui regarde. (dixit Oscar Wilde) Alors que la beauté à laquelle on est habitué nous éblouit au premier coup d’oeil. Celle-ci peut demander plusieurs regards et exiger qu’on ouvre notre coeur et qu’on se laisse toucher. On peut être tenté de confondre le concept avec la beauté intérieure. Si la racine de la vraie beauté nait de la beauté intérieure, elle s’incarne physiquement, dans le regard, les traits du visage, dans la posture, la démarche, la façon d’enfiler un manteau etc.

Le désir qu’elle fait naitre est d'une profondeur époustoufflante, d'une plénitude surprenante, puisqu’il prend naissance dans les racines de cette beauté si profonde.

Et c’est ainsi qu’on se surprend au détour d’une caresse à essayer d’ouvrir les yeux plus grands pour encore plus se délecter de cette beauté qu’on a pris le temps d’apprivoiser.

21 janvier 2013

Ne pleure pas


« Ne pleure pas » dit le Viking en la serrant contre lui.
Non, lui dit-elle, il y a quelque chose de beau dans ces larmes que je verse. C’est la première fois que je pleure sans colère, que je laisse  ma tristesse s’exprimer doucement sans me battre. Ces larmes qui mouillent ta poitrine en libérant la mienne, c’est mon coeur qui dégèle au contact de ta chaleur. Si tu savais comme j’ai hâte au printemps.

19 janvier 2013

Les grands espaces ( prise 2)


Certaines rencontres sont comme des voyages. Si on ne s'en aperçoit pas au début, lorsque le Viking se sent prêt à reprendre la route, on découvre qu’une partie de notre tristesse est liée au fait qu’en même temps que sa nouvelle aventure commence, la nôtre prend fin.

La réalité qui se transforme, la découverte d’une nouvelle culture, d’une nouvelle façon de voir la vie doublées du sentiment d’être chez soi. Le sentiment d’irréalité, les peurs qu’on affronte, les questions qui émergent. Le sens qu’on donne à sa vie qui évolue. L’espace qui s’étire plus grand que ce qu’on aura pensé possible. Autant d’exemples qui confirment que sans prendre l’avion, on a vécu tout un périple et qu’incontestablement on en ressort transformée.

Reste l’envie des voyages, l’envie de s’ouvrir au monde et la délicieuse sensation d’avoir enfin ouvert son coeur en plus de respirer plus profondément que jamais.

Difficile de dire si l’envie de connaître de nouvelles contrées sac au dos est plus attirante que de revisiter ces grands espaces, mais les minutes sont comptées avant de se lancer dans une ou l’autre des ces aventures. Et maintenant que les rêves semblent pouvoir se réaliser, le fantasme absolu est maintenant de partir sac au dos, accompagnée du Viking et de son immensité.