Une fête d’ami(e)s qui bat son plein, la pluie, le froid, mais des gens
qui s’aiment réunis pour célébrer la fin de la chimio d’une battante
extraordinaire. On a cessé de compter les paradoxes depuis longtemps. La
tristesse et la colère refoulées côtoient la joie et le bonheur tout simple. La
vie pétille, la mort pas si loin même si reportée assez loin pour qu’on se
permette d’être soulagés.
Un élan qui ressurgit, cette envie d’être consolée, de digérer à deux
toutes ces émotions. Mais il n’est pas là, on le sait bien.
Et dans ce tourbillon d’intenses émotions, on prend conscience de la
force de ce cercle de femmes, de ces amitiés indescriptibles qui se sont
tissées chacune à leur façon mais qui sont indestructibles. Ces liens qui font qu’au
fil des événements douloureux, le beau émerge toujours. Inextricablement lié au
terrible, à la douleur vive.
Malgré l’envie que le beau grand coeur qu’on s’active à oublier nous
réconforte, là au milieu de cette fête, on réalise que les véritables piliers
sont là, pas loin dans cette pièce, ou présents au fil des jours. À travers les
événements ordinaires.
....
Un souper d’amies, le dimanche. Tout le monde met la main à la pâte
pour préparer un repas qui sera délicieux malgré (ou à cause ?) de sa
simplicité. La discussion jamais ne s’arrête, le nouveau bonheur amoureux de l’une
est célébré sincèrement par les autres, même si plusieurs ont le coeur en
berne. Le besoin de se taire de certaines trouve sa place dans l’envie de partager
des autres. Les déceptions amoureuses côtoient le cancer et les frasques d’un
adolescent. Chaque parole est reçue, chaque rire est complice. Les silences
sont réconfortants. La vie s’exprime simplement et librement dans ses extrêmes.
Et c’est ainsi que le beau et le terrible se côtoient sans fin, dans
une danse époustouflante, déroutante mais assurément magnifique.
Pour mes ami(e)s, pilliers irremplaçables, chacun(e)s à votre façon.
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