23 février 2010

French ou meurs

Combien de couples (officiels ou pas, ça a peu d’importance) frenchent encore ? Pas un discret frôlement de lèvres. Un french kiss profond et langoureux où le partage de la salive n’a d’égal que le nombre de frissons qui parcourent le corps. Pas non plus le timide signal qu’on a envie de rapprochements physiques, mais plutôt ce baiser auto-suffisant et délicieux qui peut s’éterniser des heures et des heures sans générer aucune frustration de part et d’autre. Tristement, l’art du baiser semble s’être perdu quelque part entre l’adolescence et l’âge adulte. Pendant combien d’heures pouvions-nous unir langues, lèvres et salive, tremblants de plaisirs, sans enlever un seul vêtement ?

Et pourtant ! Que de plaisirs disponibles dans ce moment de grâce où sa bouche se pose sur la vôtre, dégustant chaque frôlement, chaque vibration, voguant allègrement entre le tendre effleurement des lèvres et l’union profonde des langues, se rapprochant parfois dangereusement de la morsure pour retourner au doux baiser presque timide… Les mains qui se cherchent, se cramponnent l’une à l’autre, parcourent le corps en suivant d’invisibles sillons de plaisirs, qui tiennent la tête, supportent la nuque, agrippent le cou, se plaquent sur les joues… Les bouches qui s’unissent, s’abandonnent, errent le long du cou, de la nuque, des oreilles… Les corps qui se lient dans une étonnante fusion, qui se saisissent, se retiennent, se possèdent… Jusqu’aux éclats de rire qui viennent parfois s’en mêler…

Et tout ça sans même évoquer la puissance du baiser qui survient comme une urgence au milieu d’une baise torride, complétant ainsi la connexion énergétique déjà si intense…

Hum…

Pourquoi dont on a cessé de s’embrasser ?

4 commentaires:

Unknown a dit…

Ne plus jamais vouloir s'arrêter, penser que ce baiser en soi est l'acte d'amour... Faire l'amour par un baiser, par des miliers de baisers... Plusieurs minutes, heures d'éternité dans ces langues et ces lèvres qui se touchent, se goûtent.
Plus jamais je n'arrêterai d'embrasser... Un plaisir découvert à l'adolescence, délaissé dans la vingtaine et réapproprié dans la fin trentaine.
Je jure le faire jusqu'au bout de ma route, jusqu'au bout de ma vie. Au bout de la sienne aussi...

Anonyme a dit…

Parce que si près de cette zone intense de fusion, où on est à l'autre et où l'autre est à nous, guette une zone d'une autre saveur, où la prise de conscience de l'intimité nous ramène brusquement à soi, où on peut ressentir le besoin de se recroqueviller par en-dedans, parce que le french nous mène dans des lieux de perdition de soi en l'autre...Gen

Anonyme a dit…

Wow! ne serait-ce que pour ces magnifiques commentaires, je suis contente d'avoir écrit ce billet...

Anonyme a dit…

Bon ça y est, j'ai envie de fencher...pis mon mari n'est pas au pays... , jv'a me frencher la main comme quand j'étais adolescente pour me pratiquer jusqu'à son retour.
Pulpy xx