7 mars 2010

La madone et la putain

Depuis longtemps la psychologie oppose ces deux concepts. Dans le coin droit, la fille qu’on présente à sa mère et à qui on fait des bébés, dans le coin gauche, celle avec qui on trippe sexuellement. La plupart des couples, une fois devenue famille, ont souvent de la difficulté à conserver un espace pour leur couple, leur vie sexuelle. Se pourrait-il effectivement, qu’on ne puisse pas être mère et amoureuse en même temps ? Que ces deux rôles soient trop exigeants pour être menés de front ?

Est-ce vraiment réaliste, pour une mère séparée d’espérer vivre une vie amoureuse épanouie ? Est-ce vraiment possible de faire une place à un amoureux alors que les enfants sont si prenants ? Peut-on penser dénicher un homme qui a envie de porter des responsabilités qui ne sont pas les siennes, d’hypothéquer son sommeil et de négocier son horaire ? Ou même, de simplement trouver l’énergie de vivre une histoire parallèle, sans se sentir coupable d’être fatiguée ou impatiente avec les enfants le lendemain d’une folle nuit, sans être tenté d’abandonner ses enfants pour refaire sa vie ? On peut toujours espérer rencontrer un homme qui a aussi des enfants, mais on se retrouve alors à jouer deux fois plus à la mère et à gérer un nombre exponentiel de contraintes. Ce qui n’est pas nécessairement intéressant.

Il ne reste plus qu’à accepter la préséance de son rôle de mère, jusqu’à y perdre son identité et se résigner, en désespoir de cause, à collectionner les insipides aventures sans lendemain lors desquelles on ne risque pas de s’écorcher le cœur une fois de plus. Ça tombe bien, les M.I.L.F, ont la cote auprès des collectionneurs. Ainsi on conserve son énergie et on reste focus sur notre mission de vie : tenter de faire de ses enfants des êtres humains équilibrés.

Après tout, soyons optimistes, dans moins de 15 ans, on pourra penser à soi !

2 commentaires:

Unknown a dit…

Je suis un peu outrée de voir qu'on se pose encore ce genre de questions nous les femmes en 2010 !
Je n'ai pas vu d'hommes se questionner sur sa valeur d'homme, de séducteur en étant père.
J'ai des pères célibataires dans mon entourage ou il y en a eu. Comme si notre rôle de mère nous empêchait d'être des femmes...
Sans femmes, pas de mères !
Bien sûr vient avec notre statut, des responsabilités, des contraintes, de la fatigue et j'en passe... Mais tout ça ne nous rend t-il pas plus apte à au plaisir, au bonheur quand il passe ?
...
Je pose la question...

Salomé a dit…

Toutes ces questions, ces tergiversations, je les ai eu, et je les ai encore aujourd'hui.

Je pense que la dernière phrase résume le tout, nous voulons faire en sorte que nos enfants soient équilibrés, malgré le fait qu'on soit les seules à les élever (pour moi un parent qui voit ses enfants un we sur deux et la moitié des vacances ne les élève pas, soyons réalistes).

Ces peurs de vouloir faire bien "malgré tout" nous empêchent surement de "profiter" de la vie dans une perspective immédiate, car on pense toujours à l'avenir, on projète, etc.

Bon ou pas, c'est sans doute de cette manière là, que les femmes tentent d'être mère du mieux qu'elles le peuvent (là dessus je n'ai aucun doute que les hommes ne se questionnent pas sur ce genre de préoccupation, de toute manière, la mère est là pour assurer, elle)