25 mars 2010

L'ombre et la lumière

Il arrive, lors de certaines rencontres, qu’on sache dès le début que ces personnes ne nous quitteront plus jamais. Pas tant dans le réel quotidien que quelque part dans notre être. Des rencontres fulgurantes qui transforment, déroutent, métamorphosent et dont on garde un souvenir impérissable, un lien indestructible, même une fois que ces êtres sont disparus de nos vies. Des liaisons. à qui on consacre pour toujours une place dans notre cœur, dans notre âme. Même si chaque humain croisé laisse une trace indélébile sur notre trajectoire, ces rencontres sont rarissimes et précieuses. Ils s’accaparent une place au plus profond de nous et la conservent indéfiniment.

Deux amants se sont immiscés dans ma peau. La vie faisant bien les choses, ils se sont auto-imprégnés dans des espaces bien différents.

LUI, je l’ai gardé dans mon ombre. De toute façon, c’est cette partie de moi qui l’intéressait, qui l’attirait, le subjuguait. Il aimait ma fragilité, ma vulnérabilité.

"Le ciel était éclatant de lumière et l’air frais me traversait encore une fois de cette idée de toi qui n’existe pas, même quand tu murmures les mots les plus fous à mon oreille. "
"que le ciel ne se voit vraiment qu’au détour de l’eau, de la même façon que ton ombre, amour, sera toujours plus présente que toi-même dans ma vie."


Je vis avec son ombre qui plane sur la mienne. Je me résigne. Je n'aurai de LUI que l'ombre d'un amour naissant mort parce que prématuré. Je le garde dans mon ombre, mon côté sombre, celui qui me limite, me retient, me force à considérer chaque jour mon humanité imparfaite. J'aurais voulu l'aimer dans la lumière. Il était trop empêtré dans son ombre. Puisque j’habite maintenant le côté lumineux de la vie, sa présence est impossible.

Namaste quand même (de ma lumière à ta lumière) puisque je sais qu'elle existe.

Tandis que le VENT, s’est dès le départ positionné du côté lumineux de la vie, on peut même affirmer qu’il m’a fait naître à la lumière. Refusant les complexités inutiles, fuyant le négatif, m’obligeant par le fait même à exiger la beauté. La suite logique des choses le loge dans ma lumière.

Ce VENT qui m’a permis de guérir de profondes blessures. Dans cet espace irréel empreint de respect, d’écoute et de vérité, j’ai pu me permettre une proximité fusionnelle dans laquelle je me serais auparavant désintégrée, j’ai découvert en moi, la capacité de faire confiance sans la crainte d’être trahie, la certitude d’être un être de qualité, capable de relever tous les défis du monde. J’y ai puisé l’élan nécessaire à la création de ma vie rêvée. Avec le VENT mes limites étaient suffisamment claires pour être transgressées. L’instant présent, la liberté, la légèreté, m’habitent pour toujours, peu importe qu’il ne soit plus physiquement présent. Son contact m’a permis de m’ouvrir, de me reconnecter avec mon éros profond. Puisque j’ai maintenant choisi d’habiter du coté lumineux des choses, je le garde avec moi, son souvenir me rappelant constamment tout le potentiel de bonheur contenu dans une minute, tous les plaisirs à conquérir et toutes les rencontres à venir.


Namaste (de ta lumière à ma lumière à ta lumière à ma lumière à ta lumière à ma lumière à ta lumière à ma lumière à ta lumière à ma lumière…)

3 commentaires:

Marlou a dit…

Très beau texte, la Belle. Les plus beaux jardins sont ceux qui ont leur part d'ombre et leur part de lumière, n'est-ce pas? Ces deux parts sont complémentaires.

Unknown a dit…

Il faut de l'ombre parfois pour se rafraîchir, pour avoir envie de cette lumière qui parfois brûle...
Beau texte la belle qui ne dort plus autant...
Je t'aime mon amie.

Bianca a dit…

Quelle sagesse et quelle maturité émane de toi La Belle. Ton évolution, que je suis de très prêt depuis un certain temps est des plus évidente. J'adore te voir dans ton côté lumineux, tu est encore plus Belle:)