28 juin 2013

Viking posthume 5 de 5 : Au bout de nous


Un jour, après avoir partagé mille plaisirs et tout autant de magie, le Viking et la Princesse se réveillent à la croisée des chemins. Bien que totalement différentes, leurs routes se sont rencontrées, improbable scénario, une faveur accordée par la vie, pourrait-on penser. Mais ce matin, c’est l’heure des choix. Lucides, ils reprendront chacun leur trajectoire conscients des efforts et sacrifices qui auraient été inévitables s’ils avaient décidé de suivre la trajectoire de l’autre ou encore de défricher eux même le reste de la route. Sans drame mais pourtant habités d’une tristesse infinie, ils se diront adieux et partiront sans se retourner.

Pendant un certain temps, la princesse cherchera ses repères. « Le Viking est parti pour toujours ce matin... Il continue sa route mais moi je sais plus où est la mienne... » murmurera-t-elle doucement en restant pourtant grande et forte.

Si habituée à se quitter pour mieux se retrouver, difficile à croire, cette fois-ci, que c’est terminé pour toujours. D’autant plus que chaque fois qu’elle a fait mine de s’en aller, la main du Viking s’est refermé fermement sur son poignet arguant qu’ils n’avaient pas terminés de partager de savoureux moments. Mais cette fois-ci c’est vraiment le plus loin qu’ils peuvent aller ensemble.

Tout n’est pas perdu. Loin de là. Reste les souvenirs, le courage, la douceur, les nouveaux projets, la capacité à vivre le moment présent, le bris du moule, l’espace, l’ouverture, l’authenticité, la patience. Plus concrètement : le goût de la campagne, du bois, la guitare, l’urgence de voyager, l’envie de pousser l’écriture et la musique. Clairement, ce bout de chemin en valait plus que la peine. Sûrement qu’une fois le vide estompé et les larmes taries, il ne restera que le positif. Lorsque le nuage sera passé, les rayons de soleil mettront en lumière les résultats de cette si belle transformation. Du moins, c’est ce que la princesse se répète en respirant doucement lorsque ses poumons se déchirent, que ses yeux s’embuent et que son coeur se serre.

C’est en se répétant qu’ils sauront toujours se retrouver s’ils le souhaitent vraiment qu’elle résiste à l’envie de rester sur place en espérant son retour et qu’elle décide d’avancer, un pas à la fois, sur cette magnifique route inconnue qui s’ouvre devant elle.

« On se déroute quand on se rencontre, sinon on ne fait que se croiser. » Boris Cyrulnik

1 commentaire:

monique a dit…

Mon Dieu Geneviève tu me fais tellement pleurer ..... et ces 2 mots:: grande et forte..
Tellement toi ...
Apparemment que l'écriture aide à passer au travers,alors dans ton cas tu en sortira toujours de plus en plus forte ma foi....
j'aime te lire ma belle et regardes au loin ce qui t'attend.
Je t'embrasse comme une mère ,
xoxoxo Monique