L’élan amoureux ressenti au début d’une
relation est fort probablement nécessaire pour nous pousser à nous engager dans
une entreprise extraordinaire mais qui réserve son lot de défis et de
difficultés. Il y a fort à parier que sans cet état magique qui nous soulève,
peu d’êtres humains accepteraient de s’engager dans cette aventure.
Or, qu’arrive-t-il quand on collectionne les
départs ratés, les disparitions et les espoirs déçus ? Que se passe-t-il quand
les actes de foi se terminent à répétition en naufrage ? Quand le corps
est fatigué de tant de passion interrompue ?
On s’investit dans un beau projet
professionnel, on relève des défis sportifs, on plonge dans la musique, on peaufine
nos si belles amitiés, on amplifie notre implication citoyenne, on couve les
enfants. On se surprend de notre capacité à générer le beau, le doux, le
lumineux, on sent quelque part en nous l’envie de partager tout ça, mais on
doit se rendre à l’évidence, malgré les mois qui passent, l’énergie de
rencontrer ne revient pas.
Même si une année s’est écoulée (pile aujourd’hui)
depuis cette rencontre coeur à coeur déroutante, malgré le coeur qui s’est
agrandit et l’extraordinaire transformation qui a jailli de tout ça, non, ce n’est
plus possible de risquer une rencontre. Même pas par peur, par dépit ou par
défense. Juste parce que l’énergie n’est plus disponible. Même si c'était lui.
Difficile de trancher entre la tristesse et le
soulagement, c’est juste ainsi.
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