On a tendance à considérer que quelqu’un est
beau, si, au premier regard, son visage (et/ou son corps) a attiré notre
attention et créé une impression positive. Cette beauté instantanée tapisse
notre environnement visuel. Puisqu’on y est habitué et qu’on la recherche sans
même s’en apercevoir, il ne faut pas s’étonner qu’on l’associe au désir et
qu’elle le suscite rapidement et aisément. On en vient même à penser qu’elle est nécessaire au désir et
qu’en son absence, la sexualité est forcément moins intense.
C’est sans compter la beauté réelle. Celle qui
existe dans les yeux de la personne qui regarde. (dixit Oscar Wilde) Alors que
la beauté à laquelle on est habitué nous éblouit au premier coup d’oeil.
Celle-ci peut demander plusieurs regards et exiger qu’on ouvre notre coeur et
qu’on se laisse toucher. On peut être tenté de confondre le concept avec la
beauté intérieure. Si la racine de la vraie beauté nait de la beauté intérieure,
elle s’incarne physiquement, dans le regard, les traits du visage, dans la
posture, la démarche, la façon d’enfiler un manteau etc.
Le désir qu’elle fait naitre est d'une profondeur époustoufflante, d'une plénitude surprenante, puisqu’il prend naissance dans les racines de cette
beauté si profonde.
Et c’est ainsi qu’on se surprend au détour
d’une caresse à essayer d’ouvrir les yeux plus grands pour encore plus se
délecter de cette beauté qu’on a pris le temps d’apprivoiser.
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