16 juin 2008

Incompatibilité ?

Se pourrait-il qu’avec certaines personnes, malgré des sentiments apparemment forts, il soit impossible d’être nous même, de se laisser aller, de laisser s’exprimer toutes nos facettes. Se pourrait-il qu’en présence du Merveilleux il nous soit impossible d’être nous même comme si automatiquement à son contact, une version censurée de nous même prenait la place ou pire une version déprimée et lourde. Se pourrait-il que tétanisé par la présence de l’autre, nous n’arrivions pas à exprimer notre côté sucré et que foudroyé par l’amour naissant nous n’arrivions pas à laisser notre sérieux de côté pour simplement se découvrir par le jeu. Comme si au fond de nous la certitude que cet amour est précieux appelait à faire les choses « comme il faut ».

Ce triste scénario pourrait s’articuler comme dans le conte suivant : Un jour comme les autres La Belle et le Merveilleux tombent dans les yeux de l’autre, la tendre certitude d’être arrivé quelque part s’installe tranquillement dans leurs cœurs. Les yeux dans le vague, les respirations difficiles et des sourires ineffaçables trahissent leurs sentiments. Les rencontres se succèdent et malgré que rationnellement tout soit en place pour bâtir une histoire solide et durable, une distance reste présente, un infime espace qui empêche leurs histoires de totalement s’unir. Le Merveilleux n’arrive pas à être relax, à faire le clown, à partager ses délectables réflexions, à être lui-même, ce même lui-même qui plait tant à La Belle. Même cette évidente énergie sexuelle qui émane de nos deux protagonistes ne s’exprime jamais totalement. La Belle n’arrive pas à lui jouer du piano malgré qu’il fasse partie intégrante d’elle-même. Son corps refuse de se laisser aller lorsque vient le temps de la danse malgré qu’elle ait été jusqu’à présent un exutoire de prédilection. Ses mots restent pris dans sa gorge, elle pour qui l’art oratoire est une seconde nature. Elle est incapable de lui écrire une lettre digne de ce nom, alors qu’elle est reconnue pour sa plume. Quelle douleur pour la Belle d’observer le merveilleux à distance et de confirmer que s’il pouvait être simplement lui dans l’intimité, elle serait plus que comblée, il serait plus qu’à la hauteur.

Est-ce que cette situation est inévitable et due à une espèce de chimie qui s’opère lorsqu’ils sont en présence l’un de l’autre ? Est-elle éternelle peu importe le chemin que la vie prendra ? Ou est-ce simplement un passage normal que créent la soudaine proximité et l’intensité de l’énamourement ? Est-ce qu’au bout d’une période d’adaptation, d’un intense exercice de lâcher-prise, les versions légères, sucrées et complètes des deux protagonistes auraient pu se côtoyer happily ever after ?
Est-ce que s’ils s’étaient réellement donné le temps de se faire le tour l’un de l’autre, un avenir différent aurait pu se dessiner pour eux ?

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Je lis votre blogue de long en large et ... franchement ... je ne comprends pas ce que vous ne comprenez pas.
Il y a un peu trop d'effort pour être réelle et naturelle là-dedans et ça ne passe vraiment pas.
En fait je connais peu - ou pas - d'hommes de mon entourage qui serait vraiment séduit par une femme qui se dénude sans qu'on lui demande.
Vous prenez un ton professoral, mais je crains que vous ne maîtrisiez que l'art de consommer des émotions fortes sans vouloir en payer le prix.
En fait, il est étonnant de lire que votre Merveilleux devrait l'être et vous autoriser à être vous-même.
Bonne chance et félicitations pour votre persistance.

Anonyme a dit…

Le mot qui me vient est : peur.
La peur de ne pas plaire, la peur de ne pas être à la hauteur.
Le deuxième mot qui me vient est : désir.
Le désir que ça fonctionne, le désir de l'autre, de soi avec l'autre...
2 filtres, qui empêchent le merveilleux et la belle de se croiser vraiment, de se toucher vraiment...
2 filtres qui pourraient ne pas en être...
mais pour une raison... ou une autre...
qui en sont...
Dommage...
Triste...
...
Je pense à toi.
Laluna
xxx

Moi a dit…

Je dirais comme Laluna, "la peur" est ce qui détruit tout, entremêlé avec un désir trop ardent, ne laisse pas de place à juste être et apprécier l’instant présent.

Anonyme a dit…

@anonyme : En fait je ne pose qu'une simple question : y a t-il des gens avec qui on ne peut simplement pas être soi-même ou est-ce une question d'apprivoisement ? Loin de moi l'idée de poser des vérités et de nommer ce qui devrait être ou pas. Je n'ai que des questions.

@Laluna et Zen-abelle : c'est ça ma question: est-ce une affaire de peur et de désir ou simplement un conflit de personnalité ?

Quoi qu'il en soit c'est une réfléxion philosophique qui ne change en rien le résultat devant lequel on ne peut que s'incliner.

Ta plus grande fan... a dit…

C'est parfois possible pour certaine personnes de voir le côté caché mais magnifique d'un être et de voir qu'il est incapable de se défaire de ces défenses et de ces paterns pour laisser émaner la magnificience de son être. On n'y peut rien et oui à partir de ce moment là un malaise se crée et il nous ait impossible d'être nous-même.

Little Cat a dit…

Ah oui je crois que c'est une question de s'apprivoiser! On a un peu peur au début c'est normal. En revanche je ne sais pas si toi et le Merveilleux êtes depuis longtemps ensemble... En tout cas la phrase que tu as citée chez Zen Abelle est très jolie sur la peur et le désir!!!!